Le chef de l’Etat, Macky Sall, a
souligné, samedi, l’urgence de voter le nouveau Code de la presse
proposé par le Syndicat des professionnels de l’information et de la
communication, pour "consacrer définitivement la dépénalisation des
délits de presse", mais également réguler "l’information sur
l’Internet".
‘’J’ai
politiquement informé notre groupe parlementaire que nous souhaitons
reprendre ce Code de la presse et le faire adopter en définitive. Il n’ y
a pas de péril dès lors qu’il n’existe pas de journaliste en prison
pour des délits de presse’’, a-t-il dit, samedi, lors de la clôture des
43èmes Assises de l’Union internationale de la presse francophone (UPF).
Au
fond, '’on gagnerait à avoir un code de la presse puisque de toute
façon il n’y a pas de journaliste en prison et il y en aura pas’’,
a-t-il expliqué.
Le
projet de Code de la presse, élaboré depuis plusieurs années, est au
niveau de l’Assemblée nationale. Le Groupe parlementaire de la majorité a
été invité à reprendre le document pour le voter, afin de consacrer la
dépénalisation des délits de presse.
Pour
le chef de l’Etat, il n’y a pas de problème de liberté d’expression au
Sénégal pour les journalistes qui viennent d’installer un tribunal des
pairs.
''Lors
de l’installation du Tribunal des pairs, j’avais dit que, désormais, si
nous avons des reproches à faire à des journalistes, on va s’adresser à
cette instance', a-t-il rappelé aux participants.
Il
a invité le président de la Commission des lois de l'Assemblée
nationale, le député Djbril War, présent dans la salle, à aider le
gouvernement à faire aboutir le vote du projet du nouveau Code de la
presse.
Il
a également souhaité que la Convention collective qui régit les
professionnels de la communication soit renouvelée dans le cadre de ce
code de la presse pour une amélioration globale des conditions de
travail des journalistes.
Pour
le chef de l’Etat, la question de la carte nationale de presse reste
également une question de fond qu’il faut régler, puisque ‘’l’exercice
du métier de journaliste doit être défendue par les journalistes, pour
éviter que tous ceux qui sont recalés quelque part s’immiscent dans leur
profession, sans formation ni aucune pratique’’.
‘’Les
journalistes doivent défendre leur métier, c’est à ce moment seulement
qu’on peut améliorer de manière sensible les conditions d’exercice du
métier’’, a-t-il insisté, devant un auditoire de journalistes
francophones.
Il
faut aussi que les journalistes règlent les problèmes d’abus dans leur
corporation, puisque des gens s’invitent dans la profession et
l’utilisent comme un moyen de chantage pour des motivations politique et
économique. Toutes choses qui font qu'il y a lieu de mieux s’organiser,
a-t-il souligné.
Le chef de l’Etat a promis d’accompagner la presse au Sénégal qui continue d’être une presse libre et de qualité.
En
lieu et place du discours d’usage pour clôturer les travaux des 43èmes
Assises de l’UPF axées sur le thème ‘’Jeunes face au numérique’’, le
président Macky Sall a accepté de se prêter à la formule de
questions-réponses avec trois journalistes choisis d’avance par le
comité de l’UPF avant la cérémonie.
La
question de la régulation de l'information sur le net a été également
au cœur des échanges entre le chef de l'Etat et les quelques
journalistes triés sur le volet par l'UPF.
''Derrière
l’anonymat du clavier, parfois on détruit des vies. N’importe qui peut
se lever pour créer un événement et susciter un débat sur la page de
commentaires avec tous les abus possibles'', a-t-il fait observer.
Les
questions de l’information des jeunes avec la révolution numérique, la
question de la transition au Burkina Faso et la liberté d’expression au
Sénégal avec le projet de code de la presse, ont été au centre des
échanges entre le chef de l’Etat et les journalistes francophones.
source:
APS
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