Fils de griot, il est né en 1955 à Guedé dans le nord du Sénégal. Artiste non voyant et guitariste hors pair Mansour seck a fait presque le tour de la planète en compagnie de son ami Baaba Maal pour faire la promotion de la culture africaine et peulh en particulière .Dans cet entretien qu’il nous a accordé le gardien de la tradition peulh regarde dans le rétroviseur et nous replonge dans les moments de galères.
COMMENT ETES VOUS ENTRE DANS
LA MUSIQUE ?
Je suis entré naturellement dans la musique, je suis issu dans une famille
de griots ce qui fait que j’étais naturellement artiste .L’art c’est dans
mon sang .Neamoins mes parents n’ont jamais voulu que je sois artiste de
même que les parents de Baba Maal .Ils
voulaient que nous réussissons à l’école .Il attendaient que nous soyons de
grand intellectuels .C ‘est pourquoi ils étaient vraiment catégorique avec
nous .Mais finalement l’art a eu raison sur nous .La musique était vraiment une
passion pour moi .Pendant les vacances nous prenions nos guitares et tous
nos instruments pour sillonner les
villages du fouta . Nous avons sillonné plus de 300 villages du fouta pour
rencontrer des gens, jouer pour les jeunes et sensibiliser la population
JUSTEMENT COMMENT VOUS ETIEZ
APPERCU PAR LES FOUTANKES A L’EPOQUE ?
Vous savez à cette époque l’artiste était vraiment comme quelqu’un de
mauvais .Quand on arrivait dans ces certains villages les vieux étaient
vraiment réticent .Par contre dans beaucoup de villages on était vraiment
bien accueilli par la population surtout les jeunes .On sillonné ces villages sans avoir aucun sou en contre partie.
EN CE MOMENT VU QUE VOUS
N’AVIEZ PAS D’ARGENT, COMMENT VOUS
FAISIEZ POUR SILLONER TOUS CES VILLAGES ?
On le faisait difficilement .On marchait a pied parfois on prenait des ânes
en pleine brousse pour y transporter nos guitares et autres instruments .Mais
ils nous arrivaient aussi d’avoir un peu d’argent que nous donnaient nos fans
dans certains villages pour pouvoir continuer le voyage. C’était vraiment
passionnant .Ils Nous ait arrivé de se perdre dans la brousse.
C’est en ces temps que nous avons profité pour voyager dans beaucoup de
pays d’Afrique pour aller a la recherche d’autres cultures ,d’autre
traditions .Nous avons fait pratiquement toute la sous régions avant même de créer le « dandé Lenol »
QUEL APPRECIATION FAITES-VOUS
AUJOURD’HUI DE L’EVOLUTION DE LA MUSIQUE PEULHS AU SENEGAL ?
Ecoutez nous avons su hisser la musique sénégalaise et peulh en
particulier, donc il faut à la jeune génération de hausser leur niveau pour
faire plus que nous .Il y’a une grande différence entre les artistes d’hier et ceux d’aujourd’hui .Ceux d’avant
faisaient beaucoup plus de sacrifice et n’avaient aucun moyen .Mais aujourdui
les artistes ont pratiquement tous les moyens pour arriver au sommet .Je
leur conseil d’être ambitieux et de laisser de coté beaucoup de détails qui
leur empêche d’avancer .Nous avons une
belle génération d’artiste qui peuvent vraiment représenter l’Afrique au rendez
du donner et du recevoir mais qu’il ne mettent pas en avant l’argent .L’argent
viendra trop ou tard si on y met les efforts qu’il faut .
AUJOURDHUI AVEC UN PEU DE
RECUL VOUS AVEZ REUSSI DANS VOTRE CARRIERE ?
Sincèrement nous avons réussi .Personnellement je ne m’attendais pas a
une telle réussite surtout dans la musique .Elle était juste une passion pour
nous mais aujourd’hui avec la musique nous avons transmis le message que nous
voulons transmettre au monde entier .Nous avons fait presque le tour du
monde, nous avons rencontré toutes les races du monde .On est allé dans des
endroits du monde ou nous étions les seuls noirs .C’est magnifique
BOUDAL NDIATH
JOURNALISTE -CONSULTANT CHEZ
AFRICPOST
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