samedi 27 décembre 2014

MANSOUR SECK : « PERSONNELLEMENT JE NE M’ATTENDAIS PAS A UNE TELLE REUSSITE DANS LA MUSIQUE, ELLE ETAIT JUSTE UNE PASSION POUR NOUS »



Fils de griot, il est né en 1955 à Guedé dans le nord du Sénégal. Artiste non voyant et guitariste hors pair Mansour seck a fait presque le tour de la planète en compagnie de son ami Baaba  Maal pour faire la promotion de la culture africaine et peulh en particulière .Dans cet entretien qu’il nous a accordé le gardien de la tradition peulh regarde dans le rétroviseur  et nous replonge dans les moments de galères.

COMMENT ETES VOUS ENTRE DANS LA MUSIQUE ?

Je suis entré naturellement dans la musique, je suis issu dans une famille de griots ce qui fait que j’étais naturellement artiste .L’art c’est dans mon sang .Neamoins mes parents n’ont jamais voulu que je sois artiste de même que les parents de Baba Maal  .Ils voulaient que nous réussissons à l’école .Il attendaient que nous soyons de grand intellectuels .C ‘est pourquoi ils étaient vraiment catégorique avec nous .Mais finalement l’art a eu raison sur nous .La musique était vraiment une passion pour moi .Pendant les vacances nous prenions nos guitares et tous nos instruments pour sillonner  les villages du fouta . Nous avons sillonné plus de 300 villages du fouta pour rencontrer des gens, jouer pour les jeunes et sensibiliser la population

JUSTEMENT COMMENT VOUS ETIEZ APPERCU PAR LES FOUTANKES A L’EPOQUE ?

Vous savez à cette époque l’artiste était vraiment comme quelqu’un de mauvais .Quand on arrivait dans ces certains villages les vieux étaient vraiment réticent .Par contre dans beaucoup de villages on était vraiment bien accueilli par la population surtout les jeunes .On sillonné  ces villages sans avoir aucun sou en contre partie.

EN CE MOMENT VU QUE VOUS N’AVIEZ  PAS D’ARGENT, COMMENT VOUS FAISIEZ POUR SILLONER TOUS CES VILLAGES ?

On le faisait difficilement .On marchait a pied parfois on prenait des ânes en pleine brousse pour y transporter nos guitares et autres instruments .Mais ils nous arrivaient aussi d’avoir un peu d’argent que nous donnaient nos fans dans certains villages pour pouvoir continuer le voyage. C’était vraiment passionnant .Ils Nous ait arrivé de se perdre dans la brousse.

C’est en ces temps que nous avons profité pour voyager dans beaucoup de pays d’Afrique pour aller a la recherche d’autres cultures ,d’autre traditions .Nous avons fait pratiquement toute la sous régions  avant même de créer le « dandé Lenol »

QUEL APPRECIATION FAITES-VOUS AUJOURD’HUI DE L’EVOLUTION DE LA MUSIQUE PEULHS AU SENEGAL ?

Ecoutez nous avons su hisser la musique sénégalaise et peulh en particulier, donc il faut à la jeune génération de hausser leur niveau pour faire plus que nous .Il y’a une grande différence entre les artistes  d’hier et ceux d’aujourd’hui .Ceux d’avant faisaient beaucoup plus de sacrifice et n’avaient aucun moyen .Mais aujourdui les artistes ont pratiquement tous les moyens pour arriver au sommet .Je leur conseil d’être ambitieux et de laisser de coté beaucoup de détails qui leur empêche d’avancer  .Nous avons une belle génération d’artiste qui peuvent vraiment représenter l’Afrique au rendez du donner et du recevoir mais qu’il ne mettent pas en avant l’argent .L’argent viendra trop ou tard si on y met les efforts qu’il faut .

AUJOURDHUI AVEC UN PEU DE RECUL VOUS AVEZ REUSSI DANS VOTRE CARRIERE ?

Sincèrement nous avons réussi .Personnellement je ne m’attendais pas a une telle réussite surtout dans la musique .Elle était juste une passion pour nous mais aujourd’hui avec la musique nous avons transmis le message que nous voulons transmettre au monde entier .Nous avons fait presque le tour du monde, nous avons rencontré toutes les races du monde .On est allé dans des endroits du monde ou nous étions les seuls noirs .C’est magnifique

BOUDAL NDIATH

JOURNALISTE -CONSULTANT CHEZ AFRICPOST

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