mardi 30 décembre 2014

Fiche de lecture : Les effets de la Mondialisation sur le développement économique des pays de l´Afrique Subsaharienne, de Monsieur Sileymane Sokome


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Dans son ouvrage « Les effets de la mondialisation sur le développement économique des pays de l´Afrique subsaharienne » Sileymane Sokome analyse les problémes économiques, politiques et sociaux auxquels le continent africain est confronté depuis des années dans la mondialisation. L´auteur, un enfant né et grandi en Afrique plus particuliérement au Sénégal, vit très loin de son pays natal. Il est confronté á des réalités socioéconomiques que le lecteur a l´impression de ne pas le comprendre dans l´ouvrage. Á la premiére lecture du livre on sent que l´auteur est révolté voir même angoissé. On ressent un cri de colére, de révolte et de détresse mais aussi l´amour de l´auteur envers son continent et son pays le Sénégal.
L´auteur ne fustige pas la libération des marchés en tant que telle mais la maniére dont elle est pratiquée et gérée en Afrique avec ses acteurs. Selon l´auteur, il serait illusoire de rejeter la mondialisation car la libération des marchés peut permettre aux pays, quelque soit leur niveau de développement, de servir les opportunités offertes pour émerger. Pour cela l´auteur défend la thése selon laquelle, l´Afrique est bien mondialisée et l´ouverture des marchés n´est pas la cause du probléme de développement que rencontrent les pays africains, mais des facteurs internes et externes qui sont incompatibles á la mondialisation freinent le développement de l´Afrique. Il se justifie par la convoitise de l´Afrique au niveau international et les investissements directs, étrangers ou nationaux fleurissants ainsi que le potentiel économique de l´Afrique qui fait du continent le théâtre d´une compétition entre les oligopoles dans un monde globalisé avec des taux de croissance extrêmement forts.
Le probléme de l´Afrique pour l´auteur c´est le manque de vision et de volonté de ceux qui sont censés organiser et transformer les ressources naturelles pour le développement du continent et au profit des populations africaines. Pour cette cause, les grands perdants de la mondialisation ce sont les citoyens «lambda» qui subissent les effets négatifs de la mondialisation avec la complicité des dirigeants africains et les multinationales opérant en Afrique ainsi que les institutions financiéres internationales comme la Banque Mondiale et le FMI.
Le probléme de l´Afrique ce sont davantage certains dirigeants, ces corrompus qui n´aiment pas leurs peuples respectifs ainsi que les multinationales internationales insoucieuses du développement du continent. Il faut souligner, que l´auteur, ne place pas tous les pays africains dans la même rubrique. Il précise que les économies africaines sont différentes et qu´une minorité des pays subsahariens sont prêts á exploiter les retombées de la mondialisation.
L´auteur conclut dans son ouvrage que, sans la mise en place des politiques claires de développement et des institutions fiables et adéquates, les populations africaines continueront á subir les méfaits de la mondialisation. L´auteur lance un appel fort : il faut que les intellectuels africains se lévent et refusent d´être dictés par quiconque, que ce soit la Banque mondiale, le FMI ou les puissances étrangéres. L´auteur ne croit pas á ces institutions qui n´ont ni permis d´aboutir á une stabilité financiére ni assuré une éradication ou une réduction de la pauvreté. Comme l´économiste américain, Joseph Stiglitz, Sileymane Sokome remet fortement en cause la mondialisation néolibérale, telle qu´elle est pratiquée de nos jours dans les pays en voie de développement.
Pour l´auteur, la solution pour l´émergence de l´Afrique dépend des africains. Cela veut dire, il faut croire et faire confiance en nous-mêmes. Personne ne développera le continent á la place des africains, il faut que cela soit très clair dans les esprits des africains. L´Afrique doit penser á son développement en le voulant et en le mettant en œuvre. Pour Sileymane Sokome, le développement d´un pays ne se négocie pas du tout, il se pense, il se veut, il se met en œuvre et il se dit aussi. Ni les organisations internationales financiéres, á savoir la Banque mondiale ou le FMI, encore moins les sommets soi-disant sommet Afrique-France, Afrique-Union européenne, Afrique-Chine, Afrique-Inde, Afrique-Etats-Unis ou leur aide de développement ne feront avancer l´Afrique sans la volonté politique des gouvernements africains. Il faut que les gouvernements africains aient la responsabilité pour avancer leurs pays tout en ayant une souveraineté nationale des Etats africains sans dépendre d´aucun pays et d´aucune institution financiére. Pour cela, les africains doivent se mettre au travail. Ils doivent faire en sorte que les dires, les discours ainsi que les mentalités soient en parfaite harmonie avec leurs actes pour une Afrique prospére. L´émergence de l´Afrique dépend des africains, elle peut venir nulle part ailleurs, conclut Sileymane Sokome.
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