samedi 4 octobre 2014

Inhumation du fils du chanteur Baaba Maal : Oumar Maal repose aux côtés de sa mère
















L’OBS – C’est hier que l’unique fils du chanteur Baaba Maal est retourné à son Créateur. Inhumé au cimetière de Yoff, Oumar Maal a rejoint sa défunte mère Marthe Bocoum…

Devant une foule d’amis, de proches, de collègues artistes, de politiciens, de sympathisants, le leader du Dandé Lenol a accompagné hier son fils unique Oumar Maal, dans sa dernière demeure. Rappelé à Dieu le 26 septembre dernier à Bruxelles, le jeune-homme était dans sa 34e année. Designer de profession, il était promis à un avenir radieux dans le domaine de la confection. Sa dépouille, arrivée avant-hier, a aussi été accueillie par une forte délégation à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. C’est au cimetière musulman de Yoff qu’il repose désormais, aux côtés de sa défunte mère Marthe Bocoum, décédée en novembre 2010. Auparavant, Thierno Madani Tall, le Khalife de la famille Omarienne, a dirigé sa prière mortuaire, à la mosquée de Nord Foire. Un moment intense où la tristesse se lisait sur tous les visages présents à cette touchante cérémonie. Les pairs artistes de Baaba Maal ont tenu à être à ses côtés afin de compatir à sa douleur. Thione Seck, Oumar Pène, Pape Diouf, Sidy Samb, Awady ont tous partagé ces douloureux instants avec lui. Les politiques comme le ministre de la Culture et de la Communication Mbagnick Ndiaye ou Mamadou Diop Decroix, ont aussi accompagné le cortège funèbre. Les membres de la famille et les amis du défunt profondément attristés n’ont pu s’empêcher de verser de chaudes larmes. Le visage empreint de chagrin, Babaa Maal est quant à lui resté fort. Mais au bout d’un moment, l’émotion a pris le dessus. Le ténor a craqué, son unique fils a été enseveli…

MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU 

TÉMOIGNAGE DE PAPA IBRAHIMA NIANE, SON FRERE UTERIN

«C’est comme s’il avait senti la fin»

«Je suis l’aîné de Marthe Bocoum, frère aîné de Oumar Maal qui était un talibé (un fidèle). C’était quelqu’un qui ne voulait pas profiter de son statut de fils de … Il était d’une générosité indescriptible. Par exemple, il m’est arrivé de lui demander de m’offrir des chaussures. Ne sachant quelle était ma couleur préférée, Oumar m’en a payé 12 paires de couleurs différentes. Je puis vous affirmer qu’Oumar n’était pas avare. Il assistait tous ceux qui venaient solliciter une aide financière. Il vivait comme un «waliyu» (un saint). Tu lui offrais 10 pantalons, quelques jours après, il ne lui en restait aucun. C’est comme s’il avait senti sa fin. Parce qu’il faisait tout ce que faisaient d’habitude les personnes âgées qui croient en leur mort prochaine. C’est entre autres prier, mémoriser les versets du Saint Coran, venir en aide à son prochain, vouloir du bien à ses semblables. C’est vous dire que j’ai beaucoup pleuré sa mort, mais j’ai bon espoir pour lui, que Dieu, dans son immense générosité, va l’accueillir dans son Paradis. Son père avec qui je discutais l’autre jour m’a révélé qu’informé du décès d’Oumar, il a été le premier à entrer dans la chambre du défunt. Sur place, il dit y avoir trouvé, entre autres, une natte et un exemplaire du Saint Coran. Baba Maal m’a aussi confié que très prochainement, les populations verront plusieurs réalisations de Oumar. Il était un créateur, un styliste. Et son papa m’a affirmé qu’il va tout faire pour que les œuvres de son défunt fils soient montrées au grand public. Je peux dire que Baba Maal essaie de résister afin de ne pas extérioriser son chagrin, mais il souffre terriblement. Il vit la souffrance d’un père qui a perdu son unique enfant.»

Seneweb.com

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