vendredi 31 octobre 2014

ALIOU GOLOKO JOURNALISTE SPORTIF SENEGALAIS : « LES LIONS PEUVENT SE QUALIFIER MAIS … »

A quelques jours du match opposant l’équipe national du Sénégal aux pharaons d’Egypte, tous les yeux sont rivés sur Caire ou le destin des lions va se jouer pour la qualification de la prochaine coupe d’Afrique des nations.  Le  journaliste sportif sénégalais Aliou Goloko dans cet entretien revient sur le parcours de l’équipe du Sénégal, de la prochaine sortie des lions, de la tactique de Giresse et du positionnement des joueurs comme Demba Ba, Moussa sow et Momo Diamé. Quand a la qualification des lions Goloko se dit optimiste mais …Entretien
 
Quelle analyse faites-vous du parcours de l'équipe national du Sénégal pour ces éliminatoires 2014?
 
C’est un bon parcours puisque si les éliminatoires s’arrêtaient aujourd’hui les « lions de la Teranga » seraient au Maroc pour la Can. Cela dit avec la défaite dernièrement à Monastir la fin des qualifications va être très compliquée pour nos joueurs avec notamment un déplacement très difficile en Egypte au mois de Novembre. Du résultat qu’ils ramèneront de l’Egypte, dépendra  leur avenir dans ces qualifications. Il ne faudrait surtout pas perdre en Egypte ou au pire des cas ne pas prendre plus de deux buts d’écart face aux « pharaons » et assurer le dernier match à Dakar contre le Botswana.
Donc en définitive nos lions ont encore leur destin en main malgré cette défaite amère contre la Tunisie.
Il est important de noter que tout au long de ces éliminatoires, le jeu de l’équipe du Sénégal s’est amélioré comparé à la campagne ratée des qualifications de la dernière Can.  C’est un impératif pour nous d’être à la prochaine Can au risque de ne pas voir notre football plonger pour longtemps dans une grosse léthargie.
 
Est ce que le Sénégal à une chance de se qualifier à la prochaine coupe d'Afrique ?
Oui nos chances de qualifications sont réelles, comme je vous le disais sur la question précédente il nous faut ramener un bon résultat d’Egypte et continuer à être maître de notre destin dans ce tournoi qualificatif à la CAN 2015. Nous avons les joueurs qu’il faut pour décrocher cette qualification même si il est vrai que notre sélection nationale n’a pas été épargné  les nombreuses blessures de joueurs cadres au fil des différentes rencontres disputées.
 
Et la tactique de Giresse?
 
Plusieurs choix techniques et tactiques d’Alain Giresse ont été discutables tout au long de ses qualifications notamment lors du match contre la Tunisie à Dakar où une victoire nous aurait déjà assuré une qualification alors que lui avait choisi de jouer la prudence à domicile. On pourra toujours philosopher sur ces choix tactiques mais aussi ses choix d’hommes qui sont par moments incompréhensibles de la plupart des observateurs avertis de notre football.
Cela dit au jour d’aujourd’hui il reste collé à l’objectif de qualification finale qui reste possible malgré le faux pas de Monastir. Son équipe a encore son destin en main.
 
Justement est ce qu'a votre avis Alain Giresse a les capacités pour apporter un plus à cette équipe du Sénégal ?
 
Apporter un plus oui je le pense avec le groupe qu’il a sous la main, la plupart des joueurs sénégalais étant performants en ce moment dans leur club respectif. Il a toutefois besoin qu’on lui fasse des rappels sur la nécessité pour ne pas dire l’exigence de résultats avec cette génération des « lions ».
On n’a souvent l’impression qu’il ne ressent aucune pression du tout et semble faire ce qu’il veut dans la « tanière » et souvent au mépris des observations de techniciens avisés. Mon avis est qu’il na pas totalement assimilé les enjeux d’une qualification pour le peuple sénégalais à la prochaine Can mais surtout d’un parcours aussi honorable que celui du Sénégal en 2002 lors de la Can au Mali.
 
 
On remarque que Demba Ba, Moussa Sow et Mohamed Diamé ont beaucoup de problèmes en équipe nationale alors qu'ils brillent dans leurs clubs respectifs .Comment vous l'expliquez ?
 
L’explication pourrait provenir des joueurs eux mêmes seuls capables d’expliquer des prestations en dents de scie en sélection mais aussi et surtout des conditions d’expressions de leurs talents avec le team Sénégal. Est-ce qu’ils sont dans les meilleures conditions psychologiques, mentales et tactiques pour donner la pleine mesure de leurs talents ?
Je ne le pense pas parce qu’ils continuent d’être bons dans leur club notamment buteur pour Moussa Sow et Demba Ba. Idem pour Momo Diamé qui reste un joueur de qualité reconnu de tous.
Maintenant le contexte en club est différent de celui en sélection ce qui pourrait aussi expliquer des prestations en demi-teinte avec des partenaires différents, des méthodes d’entrainement différents et des conditions matérielles de performances différents.
 
                                     BOUDAL NDIATH
                                                                                                        Journaliste – Consultant chez Africpost
 
 

jeudi 30 octobre 2014

TOURNEE ECONOMIQUE DU PRESIDENT MACKY SALL DANS LA VALLEE DU FLEUVE SENEGAL : « 655 millions accordés aux populations pour l’exploitation des phosphates de Matam et un programme d’électrification des villages de la vallée du fleuve »


Sur instruction du président de la république du Sénégal,655millions de francs seront accordés annuellement  aux populations de Matam pendant 25ans ,pour l’exploitation des phosphates découverts dans cette partie du Sénégal .La révélation a été faite jeudi par le président Macky Sall ,lors de sa tournée économique dans la vallée du fleuve Sénégal .Le président de la république a effectué une visite à ndendory ,une localité de la région de Matam qui abrite d’importants gisements de phosphates .

Le président Macky sall a en profité pour annoncer un programme d’électrification des villages de la vallée du fleuve « Nous avons un important programme d’électrification de 10 milliards de francs CFA .Nous avons consacré 5 milliards à l’électrification rurale. Les villages situés le long du fleuve Sénégal, de Dagana à Bakel, beneficieront de ce programme .Les villages ciblés seront publiés .a affirmé le chef de l’état qui présidait un forum qui a réuni tous les producteurs du département de Bakel

BOUDAL NDIATH

Journaliste – Consultant chez Africpost

 

SENEGAL : « La pointe de sangomar » cédée à l’armée



L’ancien avion de commandement présidentiel « la pointe sangomar » est finalement cédée à l’armée nationale. La décision a été prise par le président de la république Macky Sall.L’acquisition de ce Boeing 727 d’une capacité de 120places permettra désormais à l’état du Sénégal de transporter ses propres troupes pour les opérations extérieures .Rappelons-le ,l’ancien avion de commandement baptisé « la pointe de sangomar » a été acquis en 1978 par le président Léopold sedar Senghor .Depuis trente ans, cet appareil « Boeing 727 »véritable suite présidentielle volante , a permis au président Senghor ainsi qu’a ses successeurs Abdou Diouf et Abdoulaye Wade d’effectuer de nombreux voyages et autres périples internationaux .
                                                                                         
BOUDAL NDIATH

Journaliste – Consultant chez Africpost

mardi 28 octobre 2014

SENEGAL : LE PRESIDENT MACKY SALL PROMET UNE AUTOSUFFISANCE EN RIZ EN 2017







Le gouvernement du Sénégal veut produire 1,6millions de tonnes de riz pour atteindre l’autosuffisance en 2017, a affirmé le président Macky sall en tournée économique dans le nord du Sénégal « Nous sommes à l’ère de l’agriculture moderne adossée d’abord sur les produits et les résultats de la recherche agronomique .Cette recherche ainsi que la semence certifiée sont une condition sine qua none pour une agriculture moderne .Avec très peu de temps ,les chercheurs de l’institut sénégalais de recherche agricole ont obtenu des résultats jamais égalés au Sénégal .Nous avons vu les différentes variétés de riz de qualité qui sont aujourd’hui produit dans la vallée .J’ai dit au ministre de l’agriculture que tout ce que je veux c’est que vous me réussissiez l’autosuffisance en riz en 2017.J’aurai un bilan extrêmement important pour le Sénégal si cet objectif est atteint.  Il faut qu’a partir de 2017 ,nous n’importions plus un seul kilogramme de riz .Nous mettrons tous les moyens qu’il faut à la disposition du ministère de l’agriculture pour atteindre cet objectif ».Le président Macky a également affirmé la nécessité de réguler la commercialisation du riz afin de rendre la production locale beaucoup plus compétitive .

BOUDAL NDIATH

     Journaliste – Consultant chez Africpost

                                                                                                                                                                                                        

samedi 25 octobre 2014

Hôpital Ourossogui : La vie d’une fillette de 5 ans en danger à cause de l’absence d’une radio IRM

Hôpital Ourossogui : La vie d’une fillette de 5 ans en danger à cause de l’absence d’une radio IRM
L’hôpital régional d’Ourossogui souffre d’énormes difficultés liées surtout à un manque d’équipement.
Conséquences : les malades qui s’y rendent ont toutes les peines du monde à se faire soigner sérieusement. Depuis quelques jours la fille Maimouna Niang âgée de 5ans 4mois souffre d’un problème qui risque de lui couter la vie.
En effet, l’hôpital de Ourossogui ne dispose pas d’une radio IRM (Imagerie par résonance magnétique) pour pouvoir diagnostiquer la jeune fille. Cette radio à caractère d’un scanner ne peut être effectuée par la jeune fille qu’à Dakar distant de 600km de Matam. Ses parents démunis lancent un cri de détresse à l’endroit des autorités du pays pour l’évacuation de leur petite fille à Dakar. Selon le père de la fillette que nous avons contacté, l’hôpital avait pris la décision et l’engagement d’évacuer leur fille mais n’a pas respecté ses engagements« Notre petite fille souffre terriblement, on ne sait  plus à quel saint se vouer, j’ai dit au personnel de la santé que je n’avais pas les moyens pour son évacuation à Dakar, il fallait la voir dans son état pour comprendre notre chagrin ». Tels sont les propos du père de la fille avant de conclure je n’ai pas compris l’attitude des médecins qui selon lui avaient décidé d’évacuer sa fille pour changer d’avis à la dernière minute.
Du coté de l’hôpital on nous fait comprendre qu’il n’y a pas de refus et que la procédure est déjà enclenchée avec l’hôpital fann de Dakar.
La région de Matam souffre d’un problème d’accès à la santé. Les autorités sont interpellées sur la question.
D’ailleurs avec la visite économique du président Macky Sall dans la région, les populations espèrent qu’il fera des efforts pour leur sortir de cette situation

                                                                                           
L’hôpital régional d’Ourossogui souffre d’énormes difficultés liées surtout à un manque d’équipement.
Conséquences : les malades qui s’y rendent ont toutes les peines du monde à se faire soigner sérieusement. Depuis quelques jours la fille Maimouna Niang âgée de 5ans 4mois souffre d’un problème qui risque de lui couter la vie.
En effet, l’hôpital de Ourossogui ne dispose pas d’une radio IRM (Imagerie par résonance magnétique) pour pouvoir diagnostiquer la jeune fille. Cette radio à caractère d’un scanner ne peut être effectuée par la jeune fille qu’à Dakar distant de 600km de Matam. Ses parents démunis lancent un cri de détresse à l’endroit des autorités du pays pour l’évacuation de leur petite fille à Dakar. Selon le père de la fillette que nous avons contacté, l’hôpital avait pris la décision et l’engagement d’évacuer leur fille mais n’a pas respecté ses engagements« Notre petite fille souffre terriblement, on ne sait  plus à quel saint se vouer, j’ai dit au personnel de la santé que je n’avais pas les moyens pour son évacuation à Dakar, il fallait la voir dans son état pour comprendre notre chagrin ». Tels sont les propos du père de la fille avant de conclure je n’ai pas compris l’attitude des médecins qui selon lui avaient décidé d’évacuer sa fille pour changer d’avis à la dernière minute.
Du coté de l’hôpital on nous fait comprendre qu’il n’y a pas de refus et que la procédure est déjà enclenchée avec l’hôpital fann de Dakar.
La région de Matam souffre d’un problème d’accès à la santé. Les autorités sont interpellées sur la question.
D’ailleurs avec la visite économique du président Macky Sall dans la région, les populations espèrent qu’il fera des efforts pour leur sortir de cette situation
                                                                                                     .Source : laviesenegalaise.com

vendredi 24 octobre 2014

Lutte contre les inondations : Le Sénégal à l’heure de la gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique.


Les inondations au Sénégal avaient vraiment hanté le sommeil des autorités sénégalaises. De 1989 à presque 2013 le Sénégal vit chaque année le calvaire des inondations. Pour  lutter contre ce fléau L’état a toujours mis de gros moyens mais n’avait pas toujours trouvé la bonne solution. Les inondations   ont eu des impacts sociaux économiques et environnementaux très négatifs. Le Sénégal  a perdu 82 millions de dollars   sur 12km2 avec 360 000personnes affectés  « Source PDNA ». La cause de tout ce désastre s’explique par le fait qu’a Dakar, l’urbanisation se développe ou se créer sur la zone initialement rural, sur les anciennes vallées et les cours d’eaux qui s’écroulait vers la mer ou vers les lacs des niayes .Les causes  sont également à rechercher dans la remontée de la nappe phréatique ,dans l’absence d’infrastructure de drainages des eaux pluviales ,de l’extension urbaine non contrôlée dans les zones de bas fond , La multiplicité et absence de coordination des différents acteurs et l’absence de cadre institutionnel approprié pour la gestion des ouvrages intercommunaux de  drainage des eaux  de gestion des eaux pluviales dans les zones périurbaines de  Dakar « PROJEP ». Ce projet ambitieux du Sénégal

semble venir à son heure dans la commune de Djeddah thiaroye Kao affirme


Issa Sagna coordonnateur d’un groupe citoyen qui accompagne le relogement des sinistrés dans la commune de Djeddah thiaroye Kao «  c’est un programme très  ambitieux qui permettra de prendre en charge de façon  durable et définitive le problème des inondations. Il permettra aux populations locales de bénéficier de l’espace libérée par ces travaux ,pour acquérir des infrastructures de base comme des écoles des hôpitaux etc. »En a croire Gora Ndiaye expert hydraulique du projet, le Sénégal veut en finir de façon définitive aux problèmes des inondations « l’objectif de ce projet est de lutter de façon définitive contre les inondations en réalisant des ouvrages durables .On a redéfinit l’hydrologie de Pikine et de Guediawaye en redéfinissant le réseaux hydrographique ,les limites des bassins versants et les exécutoires .Nous allons mettre des canaux  assez conséquent et qui ont une capacité d’évacuation assez grande dimensionnées pour une pluie décennal c'est-à-dire des pluies qui font 1000mm par jour»
 
 
                                                                                                        
                                                                                                                   BOUDAL NDIATH
Journaliste – Consultant chez Africpost
 
 
 
 

 

mercredi 22 octobre 2014

EXCLUSIVITE AVEC BAABA MAAL « Naane-K est la continuité de mes œuvres »



Au lendemain d’un concert organisé par l’association Sehilaabe Daande Lenol en collaboration avec le FESMAN, Baaba Maal avait reçu l’équipe de « The Dakar Times »un dimanche 26 avril 2009 à Paris. L’artiste interpellait déjà  ses concitoyens en général et ses ’ parents ’ peulhs en particulier d’aller à la conquête de l’information et du développement en prenant la Culture comme levier.  5ans après, le leader du daandé lenol  veut participer à l’émergence du Sénégal à sa manière. Dans cet entretien qu’il nous a accordé  quelques jours avant le décès de son fils Oumar Maal, l’artiste se replonge un peu sur son parcours avec ses brillants succès en compagnie de  son groupe Mythique. Dans son discours le mot « développement »  revenait  le plus souvent. Baaba Maal veut entrer dans une nouvelle phase de sa carrière par la concrétisation de son slogan la musique au service du développement. Entretien

Bonjour Baaba Maal, ces derniers temps on vous a entendu parler d’un  mouvement que vous voulez mettre sur pied  .C’est quoi réellement ?

Merci, c’est un plaisir de parler sur le mouvement « Naan -K » .L  ors du  10eme anniversaire de la radio communautaire de Pété  dont  j’étais  le parrain, j’avais émis l’idée de mettre sur pied un mouvement de développement qui s’appel « Naan-k ». Le Mouvement « Naane-K »n’est pas un mouvement de contestation mais plutôt un mouvement qui se propose de participer au développement de l’humanité. Ce n’est pas non plus un mouvement politique en tout cas pas pour le moment. Ces dernières années j’ai beaucoup voyagé à travers le monde et j’ai rencontré pas mal de gens .J’ai échangé beaucoup d’expériences avec de grands hommes de ce monde .Apres mure réflexion  j’ai voulu mettre sur pied  un mouvement qui va participer a l’émergence de mon peuple. Ce mouvement  est la continuité de mes œuvres. J’ai travaillé ces dernières années avec  le Programme des nations unies pour le développement, j’ai été envoyé des nations unies  pour la santé avec Angéliques Kidjo ,  puis j’ai été nommé ambassadeur des Nations Unies pour la santé comme porte d’entrée .Donc après avoir accumulé toute cette expérience ,je me suis dit qu’il faut que mon pays ,mon continent en bénéficie. Le  mouvement  « Naan-K »  est un mouvement international .Toutes les couches y seront représentées  Nous attendons juste après la francophonie pour faire le lancement officiel .Nous comptons travailler avec de très grandes ONG comme l’OXFAM, le PNUD  tout en faisant comme elles  .Nous allons montrer à notre manière que c’est vraiment possible de mettre sur pied de grands mouvements de développement en Afrique et émerger dans le monde. Depuis que j’ai émis l’idée de lancer ce mouvement on ne cesse de m’appeler un peu partout dans le monde .Les gens sont impatients  de le voir naitre .Des gens m’appellent surtout du coté de la Casamance pour me dire qu’ils veulent déjà l’implanter dans leur zone .Mais je leur demande juste un peu de patience .A la fin de cette année inchallah nous allons le lancer en grande pompe .Il faut que  les africains cherchent a s’accomplir  en ce 21  siècle  et c’est très possible .Il faut qu’on arrive maintenant à vivre aisément et avec dignité .Beaucoup de personnes m’ont interpellé sur le sigle et m’ont demandé pourquoi c’est en langue puular .Le sigle en peulh ne veut pas dire que le mouvement c’est juste pour les peulhs non loin de la .Je l’ai baptisé  en langue puular  pour montrer que d’une part  la langue est une langue bien parlée de chez nous car elle est parlé un peu partout en Afrique .D’ailleurs elle est la langue le plus parlé en Afrique, derrière le swahili .D’autre part c’est une façon de dire aux africains de croire en eux  ,a nos langues et à notre culture .Pourtant Oxfam c’est en français et on en parle pas pourquoi quand il s’agit de nos langues  locales sa crée un débat .Il faut que l’on arrête de se stigmatiser Il est maintenant tant de croire en soi .

30 ans apres la mise en place de votre orchestre « Daandé Lenol ».Ou est- ce que  vous en êtes par rapport à votre carrière artistique ?

Sérieusement j’ai eu presque tout dans la musique .Le « Daandé lenol »m’a tout donné .C’est grâce à ce groupe mythique que j’ai fait le tour du monde, joué dans presque toutes les grandes salles du monde. Grace à la musique j’ai pu mettre sur pied un grand festival qui s’appel les « blues du fleuve » qui est un festival international .Il est le mélange de toutes les cultures africaines et du monde  .C’est un festival qui permet aux artistes africains et du monde  de se donner rendez vous au bord du fleuve pour discuter des questions liés au développement de l’Afrique surtout   .Aujourd’hui c’est très difficile pour moi d’énumérer tout ce que la musique m’a donné .C’est une grande fierté.

 

BOUDAL NDIATH

Journaliste – Consultant chez Africpost

mardi 21 octobre 2014

Ahmed Bachir Kounta, Journaliste à la Rts, ancien reporter sportif : « Ce Giresse-là ne me dit rien du tout »

 
Le Sénateur Ahmed Bachir Kounta, journaliste de métier, personnalité religieuse, homme d’une grande érudition et culture, est venu visiter le nouveau groupe de presse GMC et rappeler aux journalistes de la radio Top FM Horizon que le métier se forge dans l’humilité. Devant ses jeunes confrères, le Saint-Louisien du quartier Sud (Lodo) a narré ses aventures professionnelles sous Senghor, Diouf, Wade et Macky Sall, dont il a été et reste le l’interprète convoité des discours solennels à la nation. Il s’est également souvenu qu’il a d’abord commencé sa carrière de journaliste en tant que reporter sportif, livrant une analyse pertinente sur les rencontres du Sénégal face à la Tunisie. L’interview a eu lieu à quelques heures du match retour Tunisie Sénégal à Monastir
Son analyse du match aller « Au match aller c’était clair. Dès le coup d’envoi, j’avais dit que la Tunisie était venue pour un match nul. Elle avait fermé le jeu. Les Sénégalais évidemment n’ont pas été intelligents. Il fallait ouvrir le jeu, non pas sur l’axe central, mais en mettant l’accent sur les ailes et faire en sorte que le bloc tunisien se disloque.
Pensez-vous que Giresse, l’actuel entraineur national, a intérêt à écouter le reporter sportif de l’ORTS que vous avez été dès les Jeux de l’Amitié de 1963?
Cet entraineur-là (NDLR : Giresse) ne me dit rien du tout. Il n’est pas à la hauteur. Il ne se prend pas lui-même au sérieux. Les choses étaient tellement claires au match allé qu’à mon avis, il fallait procéder à un changement, ce qui aurait certainement dérouté les Tunisiens. Parce que ceux qui étaient considérés comme des gens redoutables étaient étroitement surveillés. Confiés à des bergers, ils n’avaient aucune chance d’évoluer à leur aise.  
Pensez-vous qu’on doit changer l’entraineur ou changer la tactique de l’entraineur ?
Moi, je suis pour un entraineur national. L’Afrique n’est même pas en mesure de gérer son propre football, son sport à ce jour encore! Mais l’Afrique n’a qu’à rendre son indépendance ! C’est tout ! Quand je vois dans la main courante des expatriés qui sont là, grassement payés, pour le football, je me demande dans quelle Afrique nous sommes ? Nous ne sommes pas capables de gérer notre football. L’Afrique n’est pas indépendante.
Et à quel entraineur national pensez-vous parmi nos entraineurs locaux?
On prendrait n’importe quel entraineur national local, on lui confierait la charge, mais aussitôt on ne se mettrait à lui barrer la route, à lui mettre des bâtons dans les roues.  Les Sénégalais aussi sont bizarres… Quand on choisit un entraineur local, qu’on lui paie trois-quatre millions, tout le monde s’élève contre. Alors que lorsqu’on prend un expatrié et qu’on lui paie plus de dix millions, personne ne dit rien du tout. Mais c’est quoi ça ? Moi, j’opte pour un entraineur national. Parce qu’au fond ces expatriés ne sont pas des entraineurs. Les véritables entraineurs sont les ceux des clubs internationaux où nos joueurs évoluent. Ici, ils ne sont des sélectionneurs qu’au dernier moment.
Selon vous, la malédiction de l’entraineur national du Sénégal, c’est que personne ne lui fait confiance lorsqu’il est local ?
On peut même lui faire confiance. Ceux qui s’élèvent contre la nomination de tel ou tel entraineur, c’est peut-être parce qu’ils sont conscients de la valeur de cet entraineur. C’est purement de la jalousie et de la méchanceté.  Je ne veux pas voir un tel gagner trois millions, quatre millions et je le descends en flammes. C’est de la méchanceté crasse.
Ce type de comportement, c’est typiquement africain ?
En tout cas chez moi (NDLR : en Afrique), je sais que ça existe. Notre entraîneur feu Pape Diop, qui fût un bon entraineur, nous a valu tous les bons résultats que nous avons eus au plan international. Mais à l’époque, lorsqu’on lui avait attribué un salaire de cinq cent mille francs, c’était la guerre. Les gens voulaient coûte que coûte l’éliminer et prendre un expatrié à la place. Ils ont réussi à le faire et c’est bien malheureux.
Le véritable frein au développement des Africains, ce sont les Africains eux-mêmes et pas une main étrangère ?
Oui, il y a une part de responsabilité des Africains eux-mêmes, c’est sûr. C’était quoi le combat de Cheikh Anta Diop ? C’était la conscience historique, la conscientisation de l’homme noir. Quand on a oublié d’où l’on vient, on ne sait plus où l’on va … Je le répète, c’est une question de conscience historique.
Quelle est la part de responsabilité des autorités actuelles dans cette conscientisation?
C’est d’abord une question de responsabilité individuelle, personnelle. Que chacun cherche d’abord se connaître, c’était le combat de Cheikh Anta.
 
Propos recueillis par Sandra Bassabame (journaliste Top Fm Horizon)
 

SADIO MANE ATTAQUANT-SOUTHAMPTON : « Ma première fois aux Emirats Stadium, j’ai senti un peu de pression »

Arrivé à Southampton lors des dernières heures de la fermeture du mercato, l’attaquant sénégalais de Southampton Sadio Mané a inscrit samedi dernier son premier but en premier league. Un but synonyme d’une victoire pour les   « Siens » qui se sont imposés (8-0) face à Sunderland pour le compte de la 8e journée de la premier league. Un signal fort  pour l’international sénégalais qui, lors de l’open presse à Saly pour préparer la 4e journée des phases qualificatives pour la Can 2015 au Maroc  est revenu sur son intégration à Southampton et ses débuts en premier league.
Après un bon début de saison en premier league comment se passe votre intégration au sein de l’équipe?
Sadio Mané: Pour le moment tout se passe bien. Le niveau du champion est élevé mais on gère. C’est un rêve qui s’est réalisé d’évoluer en premier league.
Comment avez-vous vécu votre  première sortie sous les couleurs Southampton contre Arsenal ?
Comme vous  le savez Arsenal est une équipe qu’on ne présente plus. Et j’avoue qu’au début j’avais senti un peu de pression car c’était ma première fois sur cette pelouse de l’Emirats Stadium  mais par la suite  je me suis dit qu’après tout c’est le foot et je devais saisir ma chance pour gagner la confiance du coach. Une fois sur le terrain je ressentais plus cette pression. J’ai joué mon football et on s’est imposé pour une victoire  finale. Cela faisait plaisir pour un début
Vous êtes un joueur qui aime la vitesse, est ce qu’on peut dire que le championnat anglais est un Pérou pour vous ?
C’est vrai que parfois je joue vite, raison pour laquelle j’essai souvent d’exploiter cette opportunité qui peut aider mon équipe. Mes coéquipiers comprennent cela et une fois sur le terrain ils essaient de mettent le ballon sur les espaces
A Southampton, on vous voit tirer des coups francs. Chose que vous ne faites pas en sélection nationale. Qu’est ce qui explique cela ?
Mais ça fait parti du football. Quand je suis arrivé là-bas (A Southampton) après avoir effectué des séances d’entrainement très dures, le staff technique  a eu confiance en moi et sur le terrain mes coéquipiers me laissent parfois l’opportunité de tirer des coups francs. Peut être qu’un jour ce sera mon tour (De marquer par coup de pied arrêté)
Vous portez souvent le numéro dix (10). N’est-il pas un numéro fétiche pour vous ?
(Il éclate de rire). Non moi même je ne s’aurai répondre à cette question. Mais tout ce que je peux dire est que c’est un numéro que j’avais l’habitude de porté depuis Ziguinchor. A l’époque c’était un « vieux »  encadreur de foot qui me l’avait remis. Ce jour là, il m’a dit « Boy tenez c’est moi qui vous  remet le numéro 10 ». Depuis lors je n’hésite pas à le porter. A Salzbourg au débuté je porté le numéro 40. C’est par la suite que j’ai commencé à jouer avec ce numéro jusqu’en équipe nationale et à Southampton
Source : « Waa sport ».
 
 

lundi 20 octobre 2014

Foot - Equipe Nationale CAN 2015: vers un stage en France pour préparer le match contre les Pharaons

CAN 2015: vers un stage en France pour préparer le match contre les Pharaons












Le sélectionneur national, Alain Giresse, a laissé entendre qu’il pourrait organiser à Paris (France) son prochain stage en direction du match contre l’Egypte au Caire et contre le Botswana à Dakar. 
Interrogé par la radio privée RFM, le sélectionneur national a expliqué qu’il faudrait savoir choisir un lieu offrant toutes les garanties pour préparer au mieux le déplacement au Caire.
''Ce sera un lieu très accessible aux joueurs qui quitteront leur club et une localité d’où l’équipe nationale pourrait rejoindre facilement le Caire'' pour la rencontre de la 5-ème journée des éliminatoires de la CAN 2015 prévue à la mi novembre, a dit Giresse.

Le Sénégal (sept points +3) occupe la 2-ème place de la poule G et doit revenir du Caire avec un résultat positif pour garder cette position avant le dernier match contre le Botswana au stade Léopold Sédar Senghor.

Jusque-là, les Lions ont fait leur stage à Saly Portudal avant de jouer leurs quatre premières journées des éliminatoires de la CAN 2015.

Après les Lions, les Pharaons (six points +1) doivent terminer leurs éliminatoires par un match contre les Aigles de Carthage à Monastir.

La Tunisie, quant à elle, leader de la poule avec 10 points, jouera contre le Botswana à Gaborone pour la 5-ème journée avant d’accueillir l’Egypte.
Source : APS

dimanche 19 octobre 2014

Madina Ndiathbé – Les Premières mesures du nouveau maire : Demba Bâ réhabilite les chefs de village



Une trentaine de chefs de village de la commune de Médina Ndiathbé ont retrouvé leurs pouvoirs d’antan. Ils ont été rétablis par le nouveau maire qui leur a délégué des tâches pour le bon fonctionnement de la mairie.
Le nouveau maire de la commune de Médina Ndiathbé, dans le département de Podor, ne traîne pas les pieds. Sitôt installé, Demba Bâ est passé à l’action. Une des premiers actes qu’il a pris en tant que maire a été de restituer aux chefs des villages qui composent sa commune, leurs pouvoirs. Ainsi, en compagnie du sous-préfet de l’arrondissement de Cas-cas, il est allé à leur rencontre dans leurs fiefs respectifs pour leur signifier cette nouvelle mesure qu’il a prise depuis son installation. Demba Bâ souligne : Ce sont les mêmes décrets qui nomment les gouverneurs, préfets et sous-préfets qui nomment aussi les chefs de villages. Donc ce n’est pas normal qu’on accorde autant d’importance à ses personnes et non aux chefs de village.» Et pour matérialiser son acte, M. Bâ a remis à chaque chef de village le drapeau national pour qu’il l’implante dans sa maison. Une manière d’inviter les populations à davantage respecter les institutions.
Le maire de Médina Ndiathbé affirme que, désormais, ce sont ces chefs de villages qui vont prendre en charge la collecte des taxes municipales et le travail inhérent aux actes de naissance et de décès. Le tout sera logé dans un document appelé « Cahiers de village ». Les autorités pourront faire recours à ces-dits cahiers pour régler les problèmes des enfants qui ne peuvent pas retrouver leur acte de naissance et ceux rencontrés au niveau du fichier électoral. Elles pourront, également, établir les traçabilités de ceux dont les parents ont perdu les papiers de naissance.
En outre, à l’instar des Comités régionaux de développement, des Comités locaux de développement, les villages auront aussi des Comités villageois de développement. « Des rencontres auxquelles prendront part des Icp, directeurs d’école, organisations paysannes, le maire ainsi que le sous-préfet », confie le maire. Ce cadre innovant, selon Demba Bâ, permettra de recueillir tous les problèmes des populations à partir de la base afin de les remonter au niveau des Comité locaux de développement et du comité départemental de développement.
Dans le département de Podor, les chefs de villages qui étaient les représentants directs du président de la République détenaient des pouvoirs colossaux pour le bon fonctionnement de leur contrée. Très respectés par leurs populations, ces chefs de village étaient en quelque sorte les autorités administratives locales chargées de gérer les conflits en vue de leur trouver des solutions. Mais, force est de reconnaître que, aujourd’hui, ces chefs de village ont perdu ces pouvoirs depuis la communalisation de certaines contrées.
Sur un autre registre, le maire qui dit avoir participé au comité régional de développement, tenu à Saint-Louis et présidé par le ministre de l’Hydraulique, a laissé entendre que, pour développer les villages du Fouta, les autorités doivent aider les femmes du département de Podor qui font des kilomètres à la recherche du liquide précieux.
Sur le déficit pluviométrique, le maire a invité les pouvoirs publics à déjà penser aux vivres de soudures et aux aliments de bétail pour la sauvegarde du cheptel.

Source :laviesenegalaise.com.

Ismaïla Madior Fall, ministre-conseiller du Président : «Il n’est pas exclu un retour au quinquennat pour le président de l’Assemblée»







Le référendum sur les réformes institutionnelles, annoncé pour 2016 par le chef de l’Etat serait-il en même temps un sondage pour le candidat Sall pour 2017 ? Ismaïla Madior Fall est d’avis que le peuple va «se prononcer principalement sur ce qui lui est proposé pour approfondir la démocratie et l’Etat de droit et éventuellement très accessoirement sur ce qu’il pense du Président parce qu’il s’agit d’un référendum et non d’un plébiscite». En marge d’une conférence sur le rôle du Parlement dans le jeu des institutions, organisée par la Fondation Friedrich Naumann, le ministre-conseiller du Président a également indiqué que le retour au quinquennat pour le président de l’Assemblée nationale n’est pas à exclure, si c’est le consensus retenu.     


ourquoi on n’appliquerait pas les conclusions de la Commission nationale de réforme des institutions sur le retour au quinquennat à l’Assemblée nationale ?
Dans l’absolu, il n’est pas exclu un retour au quinquennat. Le tout, c’est de savoir quel est le mandat le plus approprié dans le contexte actuel. Dans les propositions faites par la Commission nationale de réforme des institutions, il y en a qui doivent passer facilement parce qu’elles renforcent la démocratie. Aujourd’hui, si on dit qu’on va réduire le mandat du président de la République de 7 à 5 ans, à mon avis, c’est une innovation intéressante. Lorsqu’on dit qu’on va limiter les mandats à deux et faire en sorte que cette disposition ne puisse plus être révisée, c’est aussi une disposition intéressante et qui va définitivement régler cette question qui a toujours agité le système constitutionnel sénégalais. Lorsqu’on dit, par exemple, qu’on va faire une Cour constitutionnelle et élargir ses attributions ou revoir le mode de nomination de ses membres, cela est bien concevable parce qu’il s’agira d’un renforcement de notre justice constitutionnelle. Un traitement rigoureux des propositions de la Cnri montre qu’il y en a certaines qui vont enrichir le dispositif institutionnel de la démocratie sénégalaise. En revanche, il y a bien des propositions qui, au stade de développement politique et institutionnel actuel du Sénégal, peuvent fragiliser ou diluer l’autorité et faire courir au pays un risque d’instabilité. C’est le cas lorsqu’on anéantit le pouvoir de nomination du président de la République en exigeant que tous les postes de directeur dans l’administration soient pourvus par appel à candidatures. C’est très séduisant, mais impossible et impraticable nulle part. On aurait compris qu’on liste dans une loi quelques emplois, mais généraliser la règle relève de l’utopie. De même, proposer dans le contexte d’un pays dont la construction de l’Etat est encore fragile que le président de la République ne préside plus le Conseil supérieur de la magistrature, ne nomme plus le président de la juridiction constitutionnelle est, tout de même, problématique. Il faut renforcer les institutions pour renforcer le système de l’architecture des contrepouvoirs, mais il faut éviter de fragiliser l’institution présidentielle qui, de par la Constitution et son origine populaire, reste la clef de voûte des institutions.
A côté des propositions de la Cnri à entériner et celles qu’il faut par prudence pour notre expérience démocratique écarter, il y a celles qui méritent d’être discutées et faire l’objet de concertations parce qu’il s’agit de questions nécessitant le consensus avant d’être définitivement consacrées. Chaque disposition doit être soigneusement analysée et évaluée avant d’être introduite dans notre système démocratique qui a su faire face aux démons de l’instabilité qui rôdent sur le continent africain. Par exemple, la question du mandat du président de l’Assemblée nationale doit être discutée et recevoir le traitement le plus approprié qui tienne compte de notre histoire et le consensus doit être privilégié pour qu’on n’ait plus à l’avenir à revenir sur cette question. Un mandat de 5 ans pourquoi pas ?

Est-ce que la question du retour au quinquennat à l’Assemblée nationale pourrait faire partie du texte qui sera soumis au référendum ?
Vous savez, il n’y a pas de choix institutionnel meilleur qu’un autre. Les choix institutionnels sont, par définition, relatifs et contingents selon les contextes socio-culturels. On ne peut jamais dire que telle disposition serait, dans l’absolu, meilleure que telle autre. Il importe, dans les innovations juridiques à apporter à un régime politique, de ne pas être dogmatique et d’être ouvert en analysant les implications et risques pour le système de chaque innovation. La question du mandat du président de l’Assemblée et d’autres comme la limitation de l’âge maximal (70 ans) pour être candidat à la présidentielle font partie des questions qui feront l’objet de discussion et de concertation entre les acteurs politiques et institutionnels. Le président de la République va écouter tout le monde et décider ; et il n’est pas exclu qu’un consensus se dégage en faveur du quinquennat pour le mandat du président de l’Assemblée nationale.

Ce référendum ne serait-il pas un sondage pour le Président Macky Sall en direction de la présidentielle de 2017?
Non à titre principal parce que le référendum va porter sur un ensemble de révisions consolidantes en vue d’approfondir la démocratie et l’Etat de droit. Ce qui est en jeu, c’est d’abord et avant tout l’avenir de la démocratie sénégalaise. En l’occurrence, le Président redonne la parole au peuple afin qu’il se prononce sur son destin, qu’il choisisse librement ce qu’il estime bon pour lui. C’est le lieu de dire que le référendum ne va pas porter sur le mandat comme beaucoup le croient mais sur un ensemble de propositions de réformes constitutionnelles. Comme l’a redit le Président à Jeune Afrique, il s’agira de changer la Constitution pour en améliorer le contenu et non changer de Constitution. Il faut éviter que chaque Président qui arrive vienne avec sa Constitution et les innovations pertinentes proposées peuvent parfaitement intégrer la Constitution en vigueur. Il est donc question d’un référendum et non d’un plébiscite. Autrement dit, en 2016, c’est essentiellement l’avenir de la démocratie sénégalaise qui est l’enjeu et en jeu, celui du Président Macky Sall le sera en 2017.

Cela pourrait, tout de même, constituer un sondage pour lui ?
La proximité des deux évènements le suggère. Mais, il faut les distinguer. Evidemment, cela n’exclut pas la possibilité que certains vont se prononcer exclusivement sur le texte alors que d’autres pourraient se prononcer sur le texte et l’auteur du texte. Il est vrai qu’il n’est pas toujours aisé de distinguer référendum et plébiscite.

Partagez-vous l’avis de Mounirou Sy, un autre constitutionnaliste, qui propose un septennat unique en lieu et place d’un quinquennat renouvelable ?
Attention, il faut d’abord préciser que c’est une idée longtemps théorisée ailleurs et au Sénégal. Récemment, c’est le professeur Sow de l’Ifan qui a écrit un ouvrage où il défend avec véhémence la proposition. Mais, encore une fois, il n’y a pas une disposition constitutionnelle meilleure qu’une autre. La question des dispositions constitutionnelles pertinentes varie selon les Etats. Chaque Etat se dote de la Constitution et des lois que sa société pense meilleures. En règle générale, on ne limite pas les mandats. C’est le cas en Europe par exemple. On peut être Premier ministre pendant 15, 20 ans. Il y a certaines démocraties qui ont fait le choix de limiter les mandats. C’est le cas aux Etats-Unis, en Amérique Latine. C’est le cas de plus en plus dans les pays africains. Les pays dans lesquels il y a un mandat unique ne sont pas nombreux. A ma connaissance d’ailleurs, ce n’est que le Mexique où le Président dispose d’un mandat de 6 ans non renouvelable. On ne peut pas dire que c’est la meilleure option. Je suis simplement en train d’insister sur la relativité des options. Chaque société politique, selon son histoire, ses circonstances, se dote des options constitutionnelles qu’elle considère meilleures. Et à mon avis, entre les deux extrêmes du mandat unique et des mandats illimités, je choisirais le juste milieu à savoir le double quinquennat. Donc, ni mandat unique, ni mandat renouvelable ad infinitum mais deux mandats. Cela me semble être la bonne mesure, le juste milieu qu’il faut garder.      

Source :Le Quotidien