La ligue sénégalaise des
droit de l’homme se bat quotidiennement pour la préservation des droits humains
au Sénégal .Mais cette structure de la société civil rencontre d’énorme
difficultés dues a la complexité et au retard du système judiciaire sénégalais
surtout dans le respect des droits humains .Dans cet interview que nous a accordé
Assane Dioma NDiaye, le président de la ligue sénégalaise nous fait une
radioscopie de la loi sénégalaise et
s’indigne de la condamnation à 20 ans de travaux forcés des jeunes de colobane
.Pour Assane Dioma NDiaye en appel les juges doivent revoir le dossier de ces
jeunes en prenant en considérations les allégations données sous le coup
d’actes de tortures .Entretien
QUEL APPRECIATION
FAITES-VOUS DE L’EVOLUTION DES DROITS DE L’HOMME AU SENEGAL ?Au Sénégal c’est surtout sur le plan structurel que nous avons des problèmes. Nous avons toujours dit que les droits de l’homme au Sénégal sont des droits déclamatoires .Si vous faites une radioscopie de la constitution des textes et de la promptitude du Sénégal à ratifier les conventions internationales on se dit que le Sénégal est un pays qui est attaché aux droits de l’homme .Mais du point de vue de l’effectivité on se rend compte que le Sénégal ne travaille pas a la mise en œuvre de mécanismes de manière à rendre ses droits de l’homme effectif .Le Sénégal ne dispose de juridiction habiliter a statuer en matière de doits humains comme au bénin .Dans ce pays par exemple on a la cour constitutionnel qui en plus des prérogatives traditionnel de contentieux électorales et de contrôle de la constitutionnalité des lois ,est habiliter à statuer à chaque fois qu’il y’a une violation des droits humains qu’il s’agisse d’une garde à vue ou d’une détention arbitraire ,vous pouvez par simple requête saisir la cour constitutionnel qui statue dans les 48heures .Au Sénégal nous n’avons aucun moyen de faire sanctionner juridiquement une violation des droits humains .Aujourd’hui même les autorités sénégalaises qui sont interdit de sorti du territoire national par une décision administratives nonobstant l’arrêt de la cour de la CEDEAO qui a considéré ces interdictions comme étant attentatoire à la liberté individuelle ,ces personnes sont cloués au Sénégal parce vous n’avez que les organisations des droits de l’homme qui font des dénonciations qui arrivent à mobiliser l’opinion publique .Le plus gros problème du Sénégal c’est l’effectivité des droits humains
QUEL ANALYSE FAITES-VOUS DE
LA CONDAMNATION DES JEUNES DE COLOBANE ?
Ce qui nous gène dans cette affaire est qu’on a la certitude que ces jeunes
ont été torturés .Ces jeunes ont été examinés par des médecins sur demande du
juge d’instruction qui avait en charge le dossier .Il est avéré que ces jeunes
ont été torturés lors de la garde à vue .A partir de ce moment quel crédit
donné aux aveux qui ont été extorqués
.Est ce qu’on a le droit d’aller vers des condamnations aussi sévères en se
basant sur de tels aveux .Je pense qu’aujourd’hui la justice a l’obligation
d’examiner la force probante de certains aveux .Ces jeunes ont donné des noms
sous le coup d’actes de tortures .Le jeune a déclaré à l’audience qu’il donné des noms parce qu’il ne pouvait
plus résister à la souffrance .Ce procès des jeunes de colobane pose vraiment
problème non pas parce qu’il faille éclaircir la mort d’un policier .Je
pense qu’il est important que cette affaire soit élucidée mais pas à n’importe
quel prix .On espère qu’en appel le
dossier sera réexaminé et que les juges vont prêter beaucoup plus d’ attention aux allégations de
tortures qui ont été par ailleurs confortées par des
documents médicaux
BOUDAL NDIATH
JOURNALISTE –CONSULTANT CHEZ
AFRICPOST
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