mardi 30 septembre 2014

Hampathé artiste compositeur lead vocal du sahel blues « La musique Sénégalaise est en crise»


Hampaté est un jeune artiste sénégalais originaire du nord du Sénégal. Ses débuts fort intéressants est source de beaucoup d’espoirs pour la musique sénégalaise. De son vrai nom Mapaté GAYE, le monsieur avec son groupe le Sahel Blues a su apporter une nouvelle bouffée d’air à la musique du pays emprisonné dans du ‘’mbalax’’. Sa musique est envoûtante, il est le résultat d’un brassage incontesté de cultures africaines. Entretien
 

Depuis quand vous avez commencé à chanter ?

J’ai commencé à chanter depuis tout jeune. Mais c’est en 2007 que  je suis  entré dans le milieu artistique. Auparavant,  je suis passé par le conservatoire de Dakar,  j’ai fait 5 ans là-bas pour apprendre la musique. Sur le plan national, j’ai mis sur le marché mon premier album qui s’appelle « racine » qui symbolise le début, mais également le fondement de toute chose. Le message de mon premier album était de pousser  les  africains à effectuer un retour à leurs réalités et leurs  traditions. « Racine » c’est justement ce qui nous permettra de voir le monde d’une autre manière, mais aussi d’être respecté.

Ces derniers années vous avez participé au festival du sahel .Quels sont les retombées de ce festival pour vous ?

Le festival  du sahel se tient dans un lieu que beaucoup de sénégalais ne connaissent  pas.il se tient dans le désert de Lompoul. Ceux qui organisent le festival  sont des gens que je connais depuis longtemps. Ce  sont  des  acteurs  touristiques et des  acteurs culturels. En 2013 c’était la 5ème édition.  Moi, c’est à la 4ème  édition que j’ai participé comme acteur culturel. Pour la 5ème Edition, j’ai juste participé à travers mon image. J’étais l’affiche du festival, ce qui est un grand honneur pour moi. Ma participation à ce festival s’explique surtout par mon implication dans une association dénommée «  l’appel du sahel ». Une association qui  travaille sur la situation des refugiés du nord  Mali. Je suis le vice-président de l’association, la présidente est une américaine et le trésorier, une anglaise .

Dans ce festival du sahel,  je représentais l’association car on devait faire passer un film sur le rôle des artistes sur la situation du nord Mali.

Le festival du sahel est une façon pour nous de montrer  qu’au sahel, il n’y a pas que la guerre qu’on nous montre à la télé. Mais  il y a également autre chose.

Vous avez beaucoup voyagé ces derniers temps, Qu’est ce que   cela vous a apporté sur le  plan artistique ?

L’être humain est un voyageur particulièrement nous qui sommes des artistes. C’est vrai que ces derniers temps  j’ai beaucoup voyagé. A travers ces voyages, j’ai beaucoup appris  grâce à mes rencontres avec d’autres artistes qui ont une culture différente de la mienne .J’ai beaucoup échangé avec eux,  ce qui est vraiment constructif. Je remercie le bon Dieu d’avoir rencontré de  grandes personnalistes de  la  « world Music»

Depuis 7 ans vous faites de la musique .Quelle appréciation faites-vous de la musique sénégalaise d’une manière générale ?

La musique sénégalaise est en crise. Je ne juge pas la musique  au niveau local mais plutôt sur le plan international. Il suffit de sortir du Sénégal pour se rendre compte que la musique sénégalaise n’évolue pas  parce qu’il est très rare de voir des artistes sénégalais évoluer  sur le plan international. A mon avis,  c’est dû à un manque de solidarité. Il faut que les artistes se  réunissent autour d’un  seul et même objectif et mettre de coté la jalousie. S’entraider entre artistes est le seul moyen pour sortir de ces difficultés et booster par la même occasion l’économie musicale  sénégalaise sur le plan international.

Quels sont vos projets ?

Pour le moment,  je suis en train de travailler. C’’est vrai que je suis resté longtemps sans jouer au Sénégal pour des raisons personnels .Mais nous allons revenir au mois de mars avec  un nouveau  style par rapport aux prestations scéniques. Nous allons continuer de faire la promotion de notre premier album qui n’a pas encore fait  2 ans. Je prépare deux albums  sur le plan international. Les enregistrements se font  en Belgique et au brésil. Bientôt,  ils seront sur la marché international

BOUDAL NDIATH

 

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