Hampaté
est un jeune artiste sénégalais originaire du nord du Sénégal. Ses débuts fort
intéressants est source de beaucoup d’espoirs pour la musique sénégalaise. De
son vrai nom Mapaté GAYE, le monsieur avec son groupe le Sahel Blues a su
apporter une nouvelle bouffée d’air à la musique du pays emprisonné dans du
‘’mbalax’’. Sa musique est envoûtante, il est le résultat d’un brassage
incontesté de cultures africaines. Entretien
Depuis
quand vous avez commencé à chanter ?
J’ai commencé à chanter depuis tout jeune.
Mais c’est en 2007 que je suis entré dans le milieu artistique. Auparavant, je
suis passé par le conservatoire de Dakar, j’ai fait 5 ans là-bas pour apprendre la musique.
Sur le plan national, j’ai mis sur le marché mon premier album qui s’appelle « racine » qui symbolise le début,
mais également le fondement de toute chose. Le message de mon premier album était
de pousser les africains à effectuer un retour à leurs réalités
et leurs traditions. « Racine » c’est justement ce qui
nous permettra de voir le monde d’une autre manière, mais aussi d’être respecté.
Ces
derniers années vous avez participé au festival du
sahel .Quels sont les retombées de ce festival pour vous ?
Le festival
du sahel se tient dans un lieu que beaucoup de sénégalais ne
connaissent pas.il se tient dans le
désert de Lompoul. Ceux qui organisent le festival sont des gens que je connais depuis longtemps.
Ce sont des acteurs touristiques et des acteurs culturels. En 2013 c’était la 5ème édition. Moi, c’est à la 4ème édition que j’ai participé comme acteur
culturel. Pour la 5ème Edition, j’ai juste participé à travers mon image. J’étais
l’affiche du festival, ce qui est un grand honneur pour moi. Ma participation à
ce festival s’explique surtout par mon implication dans une association
dénommée « l’appel du sahel ». Une association qui travaille sur la situation des refugiés du
nord Mali. Je suis le vice-président de l’association,
la présidente est une américaine et le trésorier, une anglaise .
Dans ce festival du sahel, je représentais l’association car on devait
faire passer un film sur le rôle des artistes sur la situation du nord Mali.
Le festival du sahel est une façon pour nous
de montrer qu’au sahel, il n’y a pas que
la guerre qu’on nous montre à la télé. Mais
il y a également autre chose.
Vous
avez beaucoup voyagé ces derniers temps, Qu’est ce que cela vous a apporté sur le plan artistique ?
L’être humain est un voyageur particulièrement
nous qui sommes des artistes. C’est vrai que ces derniers temps j’ai beaucoup voyagé. A travers ces voyages, j’ai
beaucoup appris grâce à mes rencontres
avec d’autres artistes qui ont une culture différente de la mienne .J’ai
beaucoup échangé avec eux, ce qui est
vraiment constructif. Je remercie le bon Dieu d’avoir rencontré de grandes personnalistes de la
« world Music»
Depuis
7 ans vous faites de la musique .Quelle appréciation faites-vous de la musique
sénégalaise d’une manière générale ?
La musique sénégalaise est en crise. Je ne
juge pas la musique au niveau local mais
plutôt sur le plan international. Il suffit de sortir du Sénégal pour se rendre
compte que la musique sénégalaise n’évolue pas parce qu’il est très rare de voir des artistes
sénégalais évoluer sur le plan international.
A mon avis, c’est dû à un manque de
solidarité. Il faut que les artistes se
réunissent autour d’un seul et
même objectif et mettre de coté la jalousie. S’entraider entre artistes est le
seul moyen pour sortir de ces difficultés et booster par la même occasion
l’économie musicale sénégalaise sur le
plan international.
Quels
sont vos projets ?
Pour le moment, je suis en train de travailler. C’’est vrai
que je suis resté longtemps sans jouer au Sénégal pour des raisons personnels
.Mais nous allons revenir au mois de mars avec
un nouveau style par rapport aux
prestations scéniques. Nous allons continuer de faire la promotion de notre
premier album qui n’a pas encore fait 2 ans.
Je prépare deux albums sur le plan international.
Les enregistrements se font en Belgique
et au brésil. Bientôt, ils seront sur la
marché international
BOUDAL
NDIATH
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