mardi 30 septembre 2014

Hampathé artiste compositeur lead vocal du sahel blues « La musique Sénégalaise est en crise»


Hampaté est un jeune artiste sénégalais originaire du nord du Sénégal. Ses débuts fort intéressants est source de beaucoup d’espoirs pour la musique sénégalaise. De son vrai nom Mapaté GAYE, le monsieur avec son groupe le Sahel Blues a su apporter une nouvelle bouffée d’air à la musique du pays emprisonné dans du ‘’mbalax’’. Sa musique est envoûtante, il est le résultat d’un brassage incontesté de cultures africaines. Entretien
 

Depuis quand vous avez commencé à chanter ?

J’ai commencé à chanter depuis tout jeune. Mais c’est en 2007 que  je suis  entré dans le milieu artistique. Auparavant,  je suis passé par le conservatoire de Dakar,  j’ai fait 5 ans là-bas pour apprendre la musique. Sur le plan national, j’ai mis sur le marché mon premier album qui s’appelle « racine » qui symbolise le début, mais également le fondement de toute chose. Le message de mon premier album était de pousser  les  africains à effectuer un retour à leurs réalités et leurs  traditions. « Racine » c’est justement ce qui nous permettra de voir le monde d’une autre manière, mais aussi d’être respecté.

Ces derniers années vous avez participé au festival du sahel .Quels sont les retombées de ce festival pour vous ?

Le festival  du sahel se tient dans un lieu que beaucoup de sénégalais ne connaissent  pas.il se tient dans le désert de Lompoul. Ceux qui organisent le festival  sont des gens que je connais depuis longtemps. Ce  sont  des  acteurs  touristiques et des  acteurs culturels. En 2013 c’était la 5ème édition.  Moi, c’est à la 4ème  édition que j’ai participé comme acteur culturel. Pour la 5ème Edition, j’ai juste participé à travers mon image. J’étais l’affiche du festival, ce qui est un grand honneur pour moi. Ma participation à ce festival s’explique surtout par mon implication dans une association dénommée «  l’appel du sahel ». Une association qui  travaille sur la situation des refugiés du nord  Mali. Je suis le vice-président de l’association, la présidente est une américaine et le trésorier, une anglaise .

Dans ce festival du sahel,  je représentais l’association car on devait faire passer un film sur le rôle des artistes sur la situation du nord Mali.

Le festival du sahel est une façon pour nous de montrer  qu’au sahel, il n’y a pas que la guerre qu’on nous montre à la télé. Mais  il y a également autre chose.

Vous avez beaucoup voyagé ces derniers temps, Qu’est ce que   cela vous a apporté sur le  plan artistique ?

L’être humain est un voyageur particulièrement nous qui sommes des artistes. C’est vrai que ces derniers temps  j’ai beaucoup voyagé. A travers ces voyages, j’ai beaucoup appris  grâce à mes rencontres avec d’autres artistes qui ont une culture différente de la mienne .J’ai beaucoup échangé avec eux,  ce qui est vraiment constructif. Je remercie le bon Dieu d’avoir rencontré de  grandes personnalistes de  la  « world Music»

Depuis 7 ans vous faites de la musique .Quelle appréciation faites-vous de la musique sénégalaise d’une manière générale ?

La musique sénégalaise est en crise. Je ne juge pas la musique  au niveau local mais plutôt sur le plan international. Il suffit de sortir du Sénégal pour se rendre compte que la musique sénégalaise n’évolue pas  parce qu’il est très rare de voir des artistes sénégalais évoluer  sur le plan international. A mon avis,  c’est dû à un manque de solidarité. Il faut que les artistes se  réunissent autour d’un  seul et même objectif et mettre de coté la jalousie. S’entraider entre artistes est le seul moyen pour sortir de ces difficultés et booster par la même occasion l’économie musicale  sénégalaise sur le plan international.

Quels sont vos projets ?

Pour le moment,  je suis en train de travailler. C’’est vrai que je suis resté longtemps sans jouer au Sénégal pour des raisons personnels .Mais nous allons revenir au mois de mars avec  un nouveau  style par rapport aux prestations scéniques. Nous allons continuer de faire la promotion de notre premier album qui n’a pas encore fait  2 ans. Je prépare deux albums  sur le plan international. Les enregistrements se font  en Belgique et au brésil. Bientôt,  ils seront sur la marché international

BOUDAL NDIATH

 

lundi 29 septembre 2014

GRANDE INTERVIEW: Dj Ouz, animateur à la radio Oxy’Jeunes de Pikine: “Certains animateurs sont jaloux et méchants”



DJ Ouz



Ousmane Baldé alias Dj Ouz est un animateur à Oxy’Jeunes depuis 2007. Il y anime l’émission “Hip hop skills”. Dj Ouz s’est confié, dans cette interview qu’il a accordé à senmatin , sur ses débuts dans l’animation, les conditions dans lesquelles travaillent les animateurs de radios communautaires ainsi que l’animosité et la jalousie qui règnent dans ce milieu et dont il a été victime.
SENMATIN : Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir animateur ?
- J’ai été un grand fan de la radio Envi Fm. J’y suivais une émission qui s’appelait ‘’New Generation’’ animée par Fata et Else. Je ne la ratais jamais. J’avais remarqué qu’il y avait des artistes qui ont du talent et qui avaient des produits qui méritaient d’être diffusés mais, ils ne passaient pas à l’antenne. Il fallait être ami avec les animateurs pour que votre produit soit diffusé. Si vous n’êtes pas un des leurs, vous êtes zappés. C’était toujours les mêmes qui tournaient en rond. Ceux qui passaient hier, vont passer aujourd’hui et demain. On avait même l’impression que c’est ce lot qui constituait l’essentiel du hip hop sénégalais or tel n’était pas le cas.
SENMATIN : Comment avez-vous atterri à la radio Oxy’Jeunes ?
- Je suis MC (Maître de Cérémonie). J’ai commencé à présenter lors des fêtes dans les collèges et lycées de Pikine, Guédiawaye, Parcelles assainies et Dakar-Plateau. J’ai aussi présenté des concerts organisés dans la banlieue. Les artistes de cette zone faisaient appel à moi quand ils organisaient des événements. Les municipalités me sollicitaient également durant la célébration de la fête de la musique (21 juin, ndlr). C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de Ras Narone qui est aujourd’hui animateur au Groupe Futurs Médias. A l’époque, il était African Ahlubi, un groupe de reggae basé à Rufisque. Il était artiste et animateur à la radio Oxy’Jeunes Fm en même temps. On a eu à travailler ensemble et un jour il m’a dit: « Mon frère tu as la radio dans le sang ». Je pensais que c’était une blague mais au fur et à mesure qu’on avançait, je voyais que j’avais une place dedans. Je venais souvent dans le studio pour voir Ras Narone animer son émission. Après, il m’a présenté au directeur de la radio à l’époque (Daouda Guèye, ndrl). C’est ce dernier qui m’a fait confiance. Il m’a pris d’abord comme stagiaire. Au bout d’un an et demi, j’ai commencé à animer avec Ras une émission de reggae. Deux années plus tard, le directeur m’a demandé de rédiger le projet de ma propre émission. Je l’ai fait et déposé et ça a été approuvé. Depuis lors, j’anime cette émission qui s’appelle ‘’Hip hop skills’’.
SENMATIN : La radio Oxy’Jeunes a perdu beaucoup de journalistes et animateurs ces dernières années. Vous êtes là-bas depuis plus de six ans. Pourquoi avez-vous décidé de rester ?
- Je n’ai pas forcément décidé de rester. La quasi-totalité des journalistes et animateurs qui étaient à Oxy’Jeunes sont restés durant sept et huit ans à la radio avant de partir continuer leur carrière ailleurs. D’autres sont même restés plus de temps à Oxy’Jeunes. Par exemple, Paco de Zik Fm a passé une décennie à Oxy’Jeunes, Ras Narone aussi. On ne cherche pas à partir. On est à la radio et on continue à faire sérieusement notre boulot. On n’a pas l’habitude d’aller quémander un poste ailleurs. Dieu est juste.
SENMATIN : L’animation musicale sénégalaise nourrit-elle son homme ?
- Au niveau des radios communautaires, c’est très difficile. Pour dire vrai, on fait du bénévolat. On nous donne un peu d’argent pour nos déplacements et autres, mais c’est différent des radios commerciales. A Oxy’Jeunes, c’est l’animateur qui dépense son argent, qui investit ses propres moyens. Et puis, les moyens logistiques ne sont pas fameux du tout. C’est très difficile mais c’est la passion qui nous pousse à toujours assurer notre boulot. On espère atterrir dans de grandes structures pour pouvoir mieux gagner notre vie.
SENMATIN: Certains pensent que l’animation est un milieu où on ne se fait pas de cadeau. Sentez-vous une animosité entre animateurs ?
- Effectivement ! Il y a certains animateurs qui n’ont aucune considération pour certains collègues. Ils essayent de les minimiser. Peut-être qu’ils ont peur qu’ils prennent leur place. Il y a une animosité et une jalousie entre les animateurs. Moi-même, j’ai eu la malchance de vivre une triste expérience avec un animateur de la place. Des artistes sont venus vers moi pour que je gère leur plan de communication mais malheureusement à chaque fois, cet animateur me met les bâtons dans les roues.
SENMATIN : Qui est cet animateur ?
Non ce n’est pas important mais il se reconnaîtra. Il continue de me coincer. Il y a des artistes que je n’ai pas pu décrocher à cause de lui. A chaque fois, il raconte aux artistes : « Non, Dj Ouz n’a pas le temps, il est pris, il tourne un clip ». En fin de compte, je comprends ce qu’il veut faire. Ces gens-là m’empêchent d’avoir Lil Wayne, mais je vais décrocher Jay-z.
SENMATIN : Beaucoup pensent que le hip hop va mal au Sénégal. Est-ce réellement le cas ?
- Le hip hop va très mal. Ça ne va absolument pas. Il y a beaucoup de problèmes liés à la vente, à la distribution et à la promotion des produits des artistes. Beaucoup s’improvisent artistes. Certains sont dans ce milieu parce qu’il y a une fille qu’ils ont traquée pendant des années. Ils pensent que s’ils s’investissent dans le rap, ils vont décrocher cette nymphe. Au Sénégal, il n’y a que trois groupes de rap qui sont là depuis le début de l’aventure. PBS, Daara J et Pee Froiss sont toujours au-devant de la scène. Où sont les autres ? Cela veut dire qu’ils ne travaillent pas.
BOUDAL NDIATH 

dimanche 28 septembre 2014

L’ASSAH A LA CONQUETE DU FOUTA


 
 
 
 
 
 
 
L’association de santé et d’action humanitaire a organisé la 5eme Edition pour ses traditionnelles consultations gratuites dans le fouta .Cette année la caravane de l’assah a sillonné le village de diomandou  dans la commune de dodel ; les communes de Aéré Lao et celle de Mery .La délégation de l’assah était  composée presque de toutes les spécialités de la médecine  avec un chirurgien dentiste ; 3 généralistes,  un ophtalmologue, une sage femme,  un infirmier chirurgien et une  infirmière assistante. L’originalité de la campagne de cette année est la présence d’un chirurgien dentiste très magnifiée par les populations « Nous souffrons beaucoup de problèmes dentaires et on arrive pas à voir des dentistes qui manquent vraiment dans la zone.   »

Au total 2492 personnes ont été consultées 139 enfants circoncis et 147 extractions dentaires réalisées .Pour le président de l’assah Djibril wellé le bilan est satisfaisant «  Nous avons fait trois sites cette année contrairement aux précédentes éditions  mais quand même le bilan est vraiment positif .Nous avons vu une grande affluence et senti une grande satisfaction sur le visage des foutankés  ».

Le seul hic de cette campagne est le manque de collaboration des infirmiers chefs de postes de différentes zones ou est passée la caravane ajoute Djibril wellé « Je déplore le manque de collaboration de certains ICP (infirmier chef de poste) qui n'ont pas voulu nous rejoindre à cause de la circoncision des enfants car étant leur gagne pain. Nous faisons du social et les populations adhèrent à cette initiative donc nous leur demandons d'avoir un esprit de dépassement car nous avons tous les mêmes objectifs c'est-à-dire  de s'occuper de la santé des populations.

Cette   5 eme édition  a été effectué sous la présidence d’honneur de l’artiste Baaba Maal.Une façon pour l’association de santé et d’action humanitaire de féliciter et d’encourager le roi du yeela qui n’a de cesse de leur soutenir dans leur combat nous dit Boudal Ndiath le chargé de communication de La structure

BOUDAL NDIATH

 

 


MAURITANIE : DES MESURES DEMESUREES CONTRE LE VIRUS EBOLA


 
 
 
                    


             

Le virus hémorragique Ébola continu de faire des ravages en Afrique de l’ouest. Apparemment les pays africains sont menaces par cette maladie. Comme son voisin le Sénégal la Mauritanie n’a pas dérogé à la règle sur la surveillance des frontières Ainsi des mesures de sécurité sont prises un peu partout au niveau des frontières pour se prémunir du danger qui guette .la sécurité des frontières est renforcée tout au long des frontières de la république islamique surtout sur le long du fleuve Sénégal .De ce fait l’entrée est devenue très filtrée et tres difficile
.Un dispositif sécuritaire très important est mis au niveau de bogué .Il est devenu très difficile d’entrer en Mauritanie en passant par l’ile amorphile .La majeur partie des portes d’entrée pour la république islamique  est fermée .Même une fois avoir franchi  la frontière on est obligé de respecter les normes sanitaires mises au niveau des postes de police ;des agents sont la pour  veiller a leur  strictes respect
BOUDAL NDIATH
 
 
 

dimanche 7 septembre 2014

HOMMAGE A NDONGO LO: Interview exclusive avec Idrissa Thiam,ami d’enfance et membre du Staff de Ndongo Lo. Neuf ans après sa mort, encore des révélations…

Idy Thiam Ndongo Lo         Par décence  et par amitié, il accepte rarement de parler de son ami Ndongo. Le gérant du studio Ndongo sis au complexe culturel Léopold Sedar Senghor  pour se démarquer  de  tout ce folklore qui accompagne la date de l’anniversaire du défunt chanteur ,s’oppose à la ronde des vautours qui veulent faire de la mémoire de Ndongo ,un fond de commerce .Idrissa Thiam  a grandi avec Ndongo fréquenté  les mêmes milieux avec lui, a vécu et assisté au derniers instants de l’artiste, il  livre sa part  de vérité à SENMATIN.
SENMATIN : Présentez-vous à nos lecteurs ?  
Idrissa Thiam : Je m’appelle Idrissa Thiam, je suis animateur à la radio oxy  jeunes, je suis également  le gérant du studio Ndongo Lo sis au complexe culturel Léopold Sedar Senghor de Pikine. Je fus le bras droit de feu Ndongo Lo, c’est moi qui se chargeais de tout ce qui est mystique. J’ai fait plus de 20ans dans l’animation.
SENMATIN : Aussi proche de feu Ndongo, pourquoi on vous entend pas parler de lui dans la presse ?
Idrissa Thiam : C’est vrai que depuis sa mort, j’ai pas beaucoup parlé de lui dans la presse . Je pense que c’est la deuxième fois que j’accorde une interview à un journal .Les raisons sont simples .Aprés sa mort, j’ai vu des  gens qui n’avaient aucun respect pour l’artiste de son vivant, témoignés  sur lui et ces gens continuent de gueuler dans la presse à longueur de journée mais en réalité ils ne savent pas grand-chose de Ndongo Lo. Cela m’a fait énormément mal parce que ce sont des gens qui de son vivant n’avaient aucun respect pour Ndongo Lo .
SENMATIN : Justement, maintenant  beaucoup de gens  revendiquent  l’héritage de l’artiste,  ne trahissent-ils pas la mémoire du défunt chanteur ?
Idrissa Thiam : Ces gens qui s’agitent pour revendiquer l’héritage de Ndongo Lo n’agissent que pour leurs propres comptes . Beaucoup d’entre eux ont souillé la mémoire de l’artiste .Ils doivent cesser les concerts et autres festivités pour célébrer la date de sa disparition . Ce n’est pas juste car s’il s’agissait de leur propres parents ces gens n’auraient pas agi de la sorte .je bannis  cette forme de célébration et je reste convaincu que le meilleur hommage qu’on peut lui rendre c’est de réciter des versets de coran et louer les bienfaits du prophète  à travers les chants religieux ou toutes les confréries seront conviées et prier pour le repos de son âme .
« Juste avant sa mort,  Ndongo Lo devait recevoir de l’ancien maire de Dakar Pape Diop une sono qui devait venir par bateau ».
SENMATIN : Vous êtes un ami de longue date de Ndongo Lo, comment est née votre amitié ?
Idrissa Thiam : C’est un plaisir de parler de Ndongo Lo qui était un frère de sang pour moi. Tous les deux nous sommes presque nés  au même moment à Pikine Tally boubess .Nos quartiers se font face, en plus nous partageons un certain lien de parenté .Son grand père maternel et mon grand-père ont grandi  ensemble à Saint Louis .Sa mère Marietou Fall et ma tante ont fréquenté la même école à Saint Louis .Ndongo Lo et moi avons  grandi ensemble et  partagé beaucoup de choses ensemble .Lorsqu’il chantait dans les simb (cérémonies folkloriques )ou les acteurs jouent aux faux lions c’est « baye thiaya»et moi qui dressions Pape Ngom .A cette époque c’est Yve Niang (artiste sénégalais )qui dirigeait les chants .La première fois que Ndongo Lo a chanté dans un simb ,c’était sur l’espace du marché dimanche son quartier d’enfance . A  L’époque il exerçait le métier de soudeur métallique dans l’atelier de son frère ainé Papa Niang .Un jour, Ndongo  Lo avait délaissé son travail pour le  «simb ». A son retour, son frère l’a sermonné. Quand  il lui a fredonné le couplet du  chant qui harangue le lion, Papa Niang  a compris que son jeune frère avait du talent à revendre en matière de chanson .Avec Alé Ba, Dame Ndiaye, Pape Abdou Dia et Aliou Lame nous avons grandi et joué ensemble.
« Les 500000frs de son premier album ont servi à soigner son père malade ».
SENMATIN : Parlez-nous un peu de ces débuts dans la musique ?
Idrissa Thiam:  Avant son premier album Ndongo Lo avait participé au single de Papa Ndiaye Guewel et Salam Diallo (artistes sénégalais) .Il a reçu la somme de 500000F cfa des mains de Talla Diagne qui avait produit d’ailleurs l’album « ndortel ». Cette somme d’argent a été entièrement dépensée pour la santé de son père qui était gravement malade .C’est  par la suite qu’il m’a demandé de rester à ses côtés pour l’aider dans sa carrière. J’étais le seul en qui, il avait confiance .C’est grâce à Ndongo Lo que j’ai  connu mon épouse. C’est la raison pour laquelle j’ai donné son nom àmon fils ainé en 2002. Son second album « tarkhisse » ( glissade) a été produit par Petit Mbaye qui lui avait remis une somme de 11 Millons de francs CFA et  un véhicule . C’est par la suite qu’il est allé habiter chez Ndiambe à  Pikine rue 10 .Quelques temps après on avait  déménagé à Yoff,il y’avait Ndongo Lo ,son épouse Adji Goumbé, Malik Diouf et moi  .Par la suite nous avons déménagé dans un appartement à golf mais le propriétaire n’avait pas trop confiance d’avoir comme locataire , un artiste, parce qu’il était père de plusieurs filles .Il nous l’a dit en face .La même nuit Baba Wade et moi, nous avons cherché un appartement  ou Ndongo Lo pouvait habiter .C’est la que nous sommes arrivés chez mère Dieynaba Fall qui a très vite adopté Ndongo Lo car elle disait que c’était son chanteur préféré .C’est ainsi qu’ elle a mise à notre disposition la maison de son fils qui vit aux états unies .Elle n’a jamais accepté que Ndongo Lo paie le loyer ,elle se contentait de lui dire de régler les factures d’eau et d’électricité .Depuis son deuxième album jusqu’à ses derniers jours Ndongo Lo et moi avons vécu dans cette maison .
 « Demba Yali Niang ; c’est le vrai nom de Ndongo Lo ».
SENMATIN : Quel est le vrai nom de Ndongo Lo à l’état civil ?
Idrissa Thiam: Il s’appelait  Demba Yali Niang .Ils ne sont pas nombreux à le savoir même à Pikine .On l’appelle Ndongo Lo parce que son homonyme était plus connu sous l’appellation de « ndongo ».
SENMATIN : Quel était votre rôle dans le staff ?
Idrissa Thiam: C’est Ndongo Lo qui a fait de moi son homme de confiance. C’est moi qui s’occupais de l’eau qu’il buvait et des pastilles qu’il prenait sur scène. Je vous rappelle  aussi que c’est moi que son  chauffeur conduisait chez Tall le marabout, avant de me rendre sur les lieux où il était censé se produire. Apres avoir terminé  je me rendais chez lui à Golf pour lui transmettre les recommandations et mode d’emploi de ce que le marabout me remettait. A 20h, Ndongo Lo me remettait son téléphone portable avant de s’enfermer dans sa chambre. Je l’entendais chantonner .C’était des instants d’inspiration qui l’amenaient à créer de nouvelles chansons à chacune de ses sorties. Ndongo  Lo n’a jamais écrit une chanson. C’était un don en lui.
SENMATIN : Quel genre de musique  aimait- il écouter ?
Idrissa Thiam: Il aimait écouter Youssou Ndour, Doudou Ndiaye Mbengue, Alioune Mbaye Nder, Kiné Lam et Bob Marley.
SENMATIN : Étiez-vous au courant de sa relation avec Pape Diop à l’époque maire de Dakar ?
Idrissa Thiam: Dans cette relation, c’est Pape Diop qui  avait déclaré à la télé devant tous les sénégalais que Ndongo Lo était son chanteur préféré .Puis,un jour nous avons quitté Pikine, Ndongo  Lo et moi pour aller voir Pape Diop à la mairie de Dakar.  C’était un vendredi , il s’apprêtait à aller prier à la mosquée .Pape diop lui a remis une enveloppe dont je ne saurait vous dire le montant . Juste avant sa mort Ndongo Lo devait recevoir de l’ancien maire de Dakar pape diop une sono qui devait venir par bateau.Il a ensuite dit qu’il avait acheté du matériel de sonorisation et qu’il fallait  se rendre au ccbm « Pub gratuite » à Sandaga et de demander les nouvelles du conteneur qui  devait arriver par bateau .Mais dieu en a décidé autrement ,car Ndongo Lo est décédé peu après.
BOUDAL NDIATH                

TALLA FAYE MEMBRE DU STAFF DU DANDE LEGNOL ET AMI DE BAABA MAAL : « Le succés de Baaba Maal est la consécration du mérite »

Baba Maal SENMATIN : On vous voit toujours en compagnie de l’artiste Baba Maal, apparemment vous êtes son vrai ami, dites-nous,  quand est- ce et comment vous vous êtes connu ?
Baaba  Maal c’est un vrai ami à moi, notre amitié date de très longtemps. Ayant obtenu son  baccalauréat, il a rejoint Dakar, c’est sa maman qui l’a amené en ce moment il était très petit. Il est venu à Pikine Tally Boumack, c’est là-bas que j’habitais aussi dans notre maison familiale .Quand il est venu puisqu’il ne connaissait personne, et il voulait sortir souvent. C’est alors que sa  famille a eu confiance en  moi pour que je l’amène avec moi quand je sors .Sa famille avait une grande confiance en moi. J’étais maitre tailleur en ce moment,  j’avais mon atelier .Un jour la maman de Baaba Maal m’appelle et me présente son fils et me demande dorénavant qu’il soit mon ami. Je me rappelle ce jour-là, Baaba Maal et sa maman m’ont donné  beaucoup de cadeau symbole d’une amitié .Depuis ce jour jusqu’à aujourd’hui, on est ensemble .C’est vrai parfois, il   nous arrive de ne pas être d’accord parfois sur des points de vue mais personne n’est jamais témoins de nos prises de gueule. Tout ce qu’on se dit toujours, on le fait en solo.
SENMATIN: Donnez-nous une anecdote sur votre compagnonnage ?
Sincèrement il y’en a trop  trop  même .Je me rappelle un jour de tabaski, Baaba Maal l’avait passé chez moi, en ce moment il était étudiant. Ce  jour, on n’avait égorgé 5 moutons, nous avions une grande maison familiale .A l’heure de manger de la viande, on nous amena dans ma chambre un grand bol rempli de viande .Au moment de manger, Baba Maal commença à pleurer, moi j’étais inquiet je savais   pas ce qui se passait .Puis,je lui demande ce qui se passe, pourquoi tu ne mange pas ,il m’a répondu je pense à ma famille en cette fête. je me demande est ce qu’ils ont mangé de la viande comme nous .En ce moment il n’avait que sa maigre bourse avec de beaucoup de soucis, mais n’empêche Baaba Maal pensait à sa famille .je lui ai dit je me rappelle tres bien, qu’un jour tu oublieras tout .Plus de 30ans après, on en reparle chez lui .Ce jour-là, Baba Maal a acheté 50 moutons et a donné les 49 à des gens qui n’ont pas les moyens .On s’est rappelé cette anecdote.
SENMATIN: Vous avez suivi l’artiste Baaba Maal .Dites depuis quand il a commencé à chanter et expliquer l’évolution de son cursus artistique ?
Baaba Maal a commencé à chanter à Charles De Gaulle dans les feux de camps ,il a été pionnier, c’est d’ailleurs dans ces camps qu’il a commencé à chanter .A Charles De Gaulle,  quand les élèves voulaient faire une réunion ou des gréves c’est Baaba Maal qui se chargeait d’aller devant le drapeau pour appeler les élèves .Il le faisait en chantant l’hymne  national  tous les élèves sortaient. Quand  il est venu à Dakar il avait déjà trouvé Mbassou Niang qui était dans un orchestre qui  s’appelait « Laasli  Fouta » .Baaba Maal intègre Laasli Fouta .Un jour, il est parti  en tournée avec le groupe on l’a essayé il avait séduit  tout le monde . D’ailleurs, c’est  Mbassou Niang  qui a pris l’initiative de le ménager .Tous les grands artistes de « Lasli Fouta » sont tombés sur sa voix ce jour.
Aprés un long moment  à « Lasli Fouta », on a décidé de quitter le groupe parce que Baaba Maal était la  vedette et cela lui avait valu des jaloux. Etant  jeune  avec une belle voix en plus d’être un intellectuel il  suscitait des jaloux qui  le poussaient à partir. Finalement, on ne sentait plus à l’aise dans ce groupe, on a décidé de sortir. Je me rappelle la lettre de démission de Baaba Maal , Mbassou Niang et Mansour Seck c’est moi-même qui l’ai déposé ,c’était vers les années 78. La nuit même de leur démission de Lasli  Fouta, ils ont créé « Yeelitaré Fouta » .Ce groupe a eu à faire beaucoup de choses dans le fouta.Nous avons presque sillonné tout le fouta. En ce moment, il était à l’école des arts où il a reçu une bourse pour aller en France .Une fois là-bas,  il trouve les Kane Diallo , Aziz Dieng  et d’autres que la musique intéressait . C’est le moment où les artistes commençaient à s’intéresser à la politique.Baaba Maal met son premier album sur le marché international « diam leeli ».En 1984, Baaba Maal revient à Dakar suite au décès de sa maman .D ‘ailleurs c’est pendant  son séjour que nous avons mis sur pied le groupe  « dande lenol »  qui est  vraiment une  grande famille .Le « dande legnol » a joué dans presque toutes les salles de spectacles dans le monde, c’est un groupe mythique .
SENMATIN : Vous qui avez suivi tout ce trajet aujourd’hui avec un peu de recul, quel analyse faites-vous de ce succès.
Le succès de Maaba Maal, ce n’est pas de la chance, c’est  du mérite .je répète Baaba Maal a beaucoup travaillé pour  mériter  amplement tout ce succès.
BOUDAL NDIATH