dimanche 10 mai 2015

SENEGAL- DECOUVERTE : SAMBA DJINDA SOW, LE JEUNE BERGER DEVENU CHANTEUR.


 Samba Djinda Sow est née le 13 avril 1984 à Dialoubé dans la région de Matam .Il a grandit à Bodé Lao dans le département de Podor (Nord du Sénégal) chez son grand père berger .C’est la que le natif de Podor a été séduit par la musique .Ainsi commence l’aventure pour ce jeune berger.
Samba Djinda Sow fait partie de ces jeunes artistes sénégalais qui ont l’art dans le sang .Ce jeune Peulh est originaire du Fouta (Nord du Sénégal) dans une famille d’éleveur peulh .Son enfance il l’a passé dans la brousse  derrière le troupeaux de son oncle .C’est la quiétude de la brousse qui l’a inspirée « Quand j’étais avec mon troupeaux dans la brousse il m’arrivait de rester une seule place toute la journée à chantonner .D’ailleurs même mon troupeaux était habitué à ma voix .Quand Les bêtes se dispersaient  dans la brousse ,pour les rassembler je chantais fort et toutes mes bêtes revenaient en quelques minutes »se rappel samba Djinda .Dans ses souvenirs le jeune musiciens se rappel « Un jour dans la brousse mon troupeaux s’était dispersé comme d’habitude j’ai commencé à chanter fort pour pouvoir rassembler toute mes bêtes  sous le regard attentif d’un vieux peulh qui passait .Quand toutes les bêtes se sont rassemblées a mes cotés en quelques minutes ,le vieux est venu vers moi et m’a dit ceci :ce geste signifie que dans ta vie tu sera toujours entourée par un public nombreux comme l’ont fait les bêtes aujourd’hui » se rappel t’il.

Depuis quelques années Samba Djinda est dans le milieu de la musique au Sénégal mais n’arrive pas encore à voir le bout du tunnel mais n’empêche l’homme suit sa passion avec beaucoup de plaisir « Je suis dans le milieu de la musique depuis quelques années, je me débrouille pas mal mais quand même c’est très difficile de s’en sortir dans le  milieu  du Show bizz ».Malgré les difficultés  Samba essai de fermer les yeux pour avancer « J’ai voyagé dans la sous région pour aller à la rencontre d’autres traditions et cultures différentes de la mienne .Tout récemment j’étais au Mali j’ai fait le connaissance de grands artistes maliens .D’ailleurs j’ai travaillé avec Babany Koné qui est un grand dans la musique africaine  Nous avons  travaillé ensemble sur son dernier album international .J’ai appris beaucoup de chose ces derniers années, maintenant je veux aller à la découverte de l’occident parce que j’ai beaucoup à donner et à recevoir du monde »Conclut Samba Djinda Sow avec plein d’ambition.

BOUDAL NDIATH
JOURNALISTE –CONSULTANT CHEZ AFRICPOST

samedi 2 mai 2015

MAKAILA NGUEBLA: « JE CONTINUERAI A DENONCER ,JESPERE QUE CE COMBAT POUR LA DIGNITE HUMAINE ET LA JUSTICE SOCIALE TRIOPHERA UN JOUR POUR LE PEUPLE THADIEN »


 
 Makaila NGUEBLA, est journaliste-blogueur, réfugié politique Tchadien vivant actuellement en France .Ce blogueur tchadien fait partie de ces nombreux africains qui sont chassés de chez eux à cause de leur liberté d’expression .Ce jeune Tchadien rejeté par ses frères africains est accueilli par la France en 2013.Makaila continu son combat pour la libération de son peuple opprimé par le régime d’Idriss Deby au pouvoir depuis 25 ans .Dans cet entretien que le journaliste blogueur tchadien nous a accordé depuis Paris, il revient sur son séjour au Sénégal ,les conditions dans lesquelles il a été expulsé et la situation de son pays le Tchad .Entretien

 MAKAILA POURQUOI VOUS AVEZ QUITTE VOTRE PAYS LE THAD ?

 Makaila NGUEBLA : d’abord, je vous remercie de l’intérêt continu porté à mon parcours. J’ai quitté le Tchad pour de raisons d’études. J’ai étudié d’abord l’administration commerciale à l’Institut Tuniso-canadien de Gammarth. En 2001, depuis Tunis, j’ai publié plusieurs articles  sur la situation sociopolitique du Tchad dans la rubrique « Vous et Nous » de l’Hebdomadaire, Jeune Afrique afin d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur le déficit démocratique dans mon pays. Les publications de ces articles dans les colonnes de Jeune Afrique sont à l’origine de mes ennuis avec le régime d’Idriss Deby. Figurez-vous, cela fait bientôt 25 ans qu’il est à la tête du pays sans penser à quitter le pouvoir ni par les voies des urnes ni par les voies des armes.

VOUS VOUS ETES REFUGIE DANS DES PAYS AFRICAINS NOTAMENT LE SENEGAL D'OU ON VOUS A EXPULSE .DITES NOUS DANS QUELLE CONDITION ?

Makaila NGUEBLA : Je suis arrivé au Sénégal en 2005 en provenance de la Tunisie. J’ai  sollicité l’asile politique auprès de la Commission Nationale d’Eligibilité  au statut de réfugié (CNE) pour réclamer une protection internationale. Mais ce statut m’ a été refusé en 2005 puis en 2008. Depuis lors, j’ai saisi la RADDHO, la LSDH, l’ONDH, le FSS (forum social sénégalais), Amnesty International ainsi que des personnalités comme Ahmat Dansokho et Moustapha Niasse afin de solliciter leurs interventions auprès des autorités sénégalaises compétentes.

Malgré toutes ces démarches, le gouvernement sénégalais ne m’a pas concédé ce statut de réfugié politique. Le 07 mai 2013, j’ai reçu un appel du commissaire Ndiaye, il travaille à la Direction de Surveillance du Territoire, me convoquant de me présenter dans ses locaux. Une fois arrivé en compagnie d’un responsable d’Amnesty International. Le commissaire Ndiaye et deux inspecteurs m’ont notifié mon arrestation. Mes deux portables ont été confisqués. Ils m’ont auditionné sur le contenu de mon blog, sur mes sources d’informations et m’ont montré des échanges de mails avec des journalistes et blogueurs tchadiens. Ceux-ci, ont été arrêtés au Tchad. Après 5 heures d’interrogatoire, les limiers de la DST, m’ont  conduit chez moi afin de prendre mes affaires. J’ai été de nouveau emmené au commissariat de Dieupeul où j’ai été détenu de 15 h jusqu’à 20 heures 30mn. Ils m’ont ensuite enlevé de cette cellule pour me conduire à l’aéroport, menotté, privé d’eau et à manger toute la journée.

C’est à partir de minuit que j’ai su que l’on va m’expulser vers Conakry, évitant de justesse une extradition vers le Tchad. J’étais vraiment bouleversé ce jour et ma vie a totalement basculé dans un pays où j’ai vécu sans histoire et paisiblement pendant 7 ans, connu de tous.

 

VOUS ETES ACTUELLEMENT EN FRANCE .COMMENT VOUS ETES ACCEUILLI LA BAS ET DANS QUEL CONDITION ETES VOUS ?

 Makaila NGUEBLA : après avoir vécu deux mois en Guinée, la mobilisation  sans relâche de mes soutiens au Sénégal et dans le monde, a fini par me donner un nouvel espoir. L’Espagne avait bien avant la France, annoncé m’accueillir. Mais finalement, c’est la France qui m’a délivré un visa via son Ambassade à Conakry.Je suis arrivé à Paris le 13 juillet 2013.

J’ai été accueilli d’abord par des amis Tchadiens, puis par France –Terre d’Asile, la maison des journalistes et maintenant, je vis chez moi en région parisienne.

Aujourd’hui, je suis titulaire de ce statut de réfugié que le Sénégal m’a privé et Je me débrouille comme toute autre personne.J’anime mon blog sur le  Tchad et  l’Afrique. Je viens de terminer une formation en Journalisme On Line à EFFICOM et cherche à faire un projet  sur les questions des libertés et des droits humains dans plusieurs africains afin de mieux informer l’opinion internationale.

 
ETES VOUS PRET A REGAGNER VOTRE PAYS LE THAD ?

 Makaila NGUEBLA : pour le moment, le retour au Tchad n’est pas à l’ordre du jour, étant donné que le pouvoir d’Idriss Deby excelle dans la répression et le mépris du peuple tchadien. Je continuerai à le dénoncer et j’espère que ce combat pour la dignité humaine et la justice sociale triomphera un jour pour le peuple tchadien opprimé pendant 25 ans par un régime crapule et prédateur des libertés.

 QUEL EST LA SITUATION POLITIQUE DE VOTRE PAYS EN CE MOMENT ?

 Makaila NGUEBLA : le Tchad vit dans une impasse totale. La situation politique, sociale, économique est désastreuse. Une démocratie maquillée dans laquelle se commettent d’indescriptibles violations des droits humains auxquelles aucune voix associative, institutionnelle ne s’indigne ni s’émeuve. Parce que l’opinion internationale estime que le régime tchadien dispose d’une armée devenue indispensable dans la lutte contre le terrorisme alors que c’est la même armée tchadienne qui empêche son peuple de manifester pacifiquement.

Devant ce constat alarmant, seule une mobilisation générale des Tchadiens pourrait modifier le rapport de force avec le pouvoir actuel et conduire le pays vers une démocratie effective, un Etat de Droit qui respecte les libertés et la justice sociale.

Pour finir, je remercie tous les Sénégalais et étrangers qui vivent au Sénégal qui m’ont manifesté leur soutien et solidarité lors de mon expulsion de ce pays, épris de justice et dignité humaine.

Je pardonne  ceux qui ont été associés de près ou  de loin à cette  basse manœuvre pour m’expulser du Sénégal mais sans oublier.

BOUDAL NDIATH
                                             JOURNALISTE –CONSULTANT CHEZ AFRICPOST

L’ORCHESTRE Daande Leñol FETE AU ZENTH SES 30 ANS D’HISTOIRE


L’orchestre Dandé lenol a 30ans .Pour fêter ses 30 ans d’existence Baaba Maal et son groupe ont décidé de sillonner le monde pour remercier leurs nombreux fans. En 30 ans d’existence  le dandé lenol  a eu à écrire une belle page de l’histoire de la musique africaine.
Pourtant il n’était  pas parti pour artiste mais le destin l’a voulu. Un après midi chez lui l’artiste me confessait ceci « Un jour à l’école je me suis battu avec un ami parce qu’il m’avait dit que je risquais d’être  musicien et ces propos ne m’avait pas plut .Je n’ai jamais pensé être un jour artiste ».Déjà à l’école tout le monde avait la sensation que Baaba Maal sera parmi  l’un  des grands artiste qui feront le tour de la planète pour vendre la destination Afrique .Pour Talla Faye son ami de toujours ce n’est pas surprenant de voir le Dandé lenol avoir tout ce succès dans le monde « Déjà au lycée Charles De gaulle de Saint louis on appelait Baaba Maal la sirène. Il était chargé de chanter lors des grands événements .Cet instinct d’artiste est innée chez lui »  affirme ce sérère qui est devenu peulh grâce à  un long compagnonnage avec le Dandé lenol.

Si le Dandé lenol a pu s’affirmer sur la scène musicale sénégalais et au delà c’est grâce au travail et la solidarité des membres du groupe me disait son ex ménager  feu Mbassou Niangl ‘ors des 25ans du Dandé lenol. « Nous nous sommes battu arrache pied pour arriver à ce  stade .Nous avons beaucoup galéré avant de voir le bout du tunnel .Mais on y a  toujours cru .La musique était notre passion baaba Maal, Mansour seck et moi ».  Aziz Dieng de confirmer ces propos « A paris en un moment nous avons failli tout laisser parce que les conditions de vie étaient difficiles .Mais fort heureusement que nous avions la passion de la musique .Il nous est arrivé de jouer dans des restaurants parisiens pour juste manger .C’était de très bons moments .On s’en souviendra pour toujours ».
Aujourd’hui si le dandé lenol a su surmonter tous ces épreuves c’est grâce à l’ouverture d’esprit de son leader mais aussi au professionnalisme de ses membres .Pour El Hadji Aw l’un des membres du Dandé lenol qui a toujours accompagné le groupe « Le Dandé lenol est une famille, ce sont des complices sur scène et dans la vie courante ».Ces compagnons de guerre et de galère ont su hisser le niveau de la culture sénégalaise et africaine en général très haut.
La musique du dandé lenol a été constructive de beaucoup d’initiatives  et de projet de développement  .Baaba Maal a su faire de sa musique un instrument de développement .Dans son fouta (nord du Sénégal) ou il est originaire l’artiste a participé à beaucoup d’initiatives très fructueuses pour les populations .Le Dandé lenol a participé à  conscientiser le peulh sur son existence .Dans beaucoup de village du fouta se trouve un empreinte laissé par le groupe. « Nous avons su très tôt qu’avec la musique nous pouvons beaucoup apporter pour notre communauté, pour notre pays .Durant ces 30 ans nous avons cheminé avec des associations de village, nous avons travaillé avec eux dans beaucoup de projets comme la construction de salles de classe dans des villages qui manquaient parfois de moyens .Nous avons joué des concerts avec des associations dans des villages du fouta pour participer à des projets très nobles .Nous avons très tôt su comprendre le souci des populations et par la musique nous avons voulu les soulager »affirme le leader du dandé lenol

Si la musique sénégalaise est arrivée à un certain niveau dans le monde le Dandé lenol y est pour beaucoup. « Nous avons fait le tour de la planète, nous avons joué dans les grands stades du monde. Nous sommes allé dans des endroits du monde ou il était vraiment rares de voir des noirs .C’est magnifique » dira Mansour Seck dans un entretient qu’il nous avait accordé.
Avant de poursuivre  son chemin et continuer d’écrire l’une des plus belles pages de l’histoire de la musique sénégalaise Baaba Maal et son groupe ont décidé après la Mauritanie, de donner rendez vous à leurs  amis et fan ‘s dans le monde le 09 mai à paris plus précisément au Zénith pour une grande soirée de retrouvaille avec un charmant public qui leur a  toujours accompagné et soutenu.

BOUDAL NDIATH

JOURNALISTE –CONSULTANT CHEZ AFRICPOST

 

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